Nous avons montré hier des exemples de résumés graphiques qui remplacent ou complètent les résumés classiques. D'autres revues, par exemple Chemosphere, demandent aux auteurs trois éléments : Highlights, Graphical Abstract, et résumé classique. Voici une capture d'écran (Chemosphere 237 (2019) 124536) :
Mais la question n'est-elle pas : à l'heure des outils électroniques, a-t-on encore besoin de résumés ? Ne peut-on pas les remplacer par des podcasts ?
Nombreuses sont les revues qui commencent à ajouter des podcasts à leur contenu. Il y a le podcast qui est une interview ou un commentaire de l'auteur principal de la recherche illustrée. Ces podcasts peuvent durer 15 minutes, ce qui est long. Par exemple, l'interview d'un auteur pour illustrer un article sur la chirurgie de l'obésité dans le JAMA, dure 14 minutes.
Chaque numéro de certaines revues commence par un podcast du rédacteur en chef qui présente en moins de 10 minutes le contenu du numéro, ce qui autrefois était un éditorial. Par exemple, le podcast du numéro du 1 octobre du JAMA dure 9 minutes 10 s (image ci-dessous). Vous pouvez vous abonner pour recevoir directement les podcasts, et pour le groupe JAMA il existe 22 types d'abonnements à des podcasts.. de quoi écouter sur votre vélo, ou pendant les transports…
3 commentaires
Je pense, moi, que la question qui se pose est :
« Des « dessins » et de courts podcasts suffisent ils en lieu et place de la lecture »?
N’est-ce pas tout simplement une adaptation actuelle au fait que de moins en moins de gens lisent?
Déjà que seuls les abstracts sont lus et pas les articles, n’est-ce pas la volonté de poursuivre la « destruction » de l’écrit et de la lecture?
Faut-il s’en réjouir ou se dire que ce qui ne s’adapte pas, meurt?
Merci pour vos remarques
Ma position est qu’il ne faut pas s’en réjouir ! Revenir aux sources est la base…
HM
C’est peut – être une question de goût, mais je dirais : pitié , pas le podcast, ou en tout cas donner alors le texte écrit du podcast !
Le podcast c’est long et pour savoir s’il vaut la peine d’être écouté intégralement, si cela nous intéresse, il faut aller au bout.
Alors que le texte correspondant peut se parcourir en diagonale, permet de consulter les points clef des méthodes et résultats puis peut se jeter ou se lire intégralement.
Mais un texte qui ne serait qu’une retranscription ne serait sans doute pas idéal sauf grande rigueur dans la réalisation du podcast et son contrôle éditorial. Il risque de ne pas être bien structuré , de ne pas se plier aux exigences dont on peut rêver : méthodes bien résumées, risques absolus et pas relatifs, intervalles de confiance, NNT/NNH , et rêvons : taille de l’effet.
Scripta manent, verba volant.