Les psychiatres sont les plus susceptibles de recevoir une amende pour un excès de vitesse extrême, et les cardiologues sont les plus susceptibles de conduire des voitures de luxe lorsqu’ils reçoivent des amendes, selon une étude publiée dans le numéro de Noël 2019 de la revue BMJ.
Cet article intitulé "The need for speed: observational study of physician driving behaviors" a une illustration reprise ci-contre. Il s'agit d'une animation interactive sur laquelle le lecteur peut cliquer pour voir cinq classifications (boutons verts de droite).
L’étude menée aux États-Unis a recoupé des données sur les infractions au code de la route avec des données accessibles au public relatives aux caractéristiques des médecins. L’échantillon a inclus 5 372 médecins et 19 639 non-médecins ayant reçu une amende pour un excès de vitesse durant la période 2004–2017. La proportion de conducteurs cités à comparaître pour un excès de vitesse extrême (défini comme une conduite supérieure à 30 kilomètres par heure au-dessus de la limite de vitesse) était similaire entre les médecins et les non-médecins (26,4 % contre 26,8 % des amendes, respectivement).
Cependant, parmi les médecins ayant reçu une amende, les psychiatres étaient les plus susceptibles d’être condamnés à une amende pour un excès de vitesse, par rapport aux médecins d’autres spécialités (rapport de cotes corrigé pour la psychiatrie, par rapport à la spécialité de l’anesthésie à l’inclusion : 1,51 ; IC à 95 % : 1,07–2,14).
La possession d’une voiture de luxe a été le plus fréquemment constatée chez les cardiologues (proportion corrigée de cardiologues ayant reçu une amende qui possédaient une voiture de luxe : 40,9 % ; IC à 95 % : 35,9–45,9 %) et le moins fréquemment constatée chez les médecins spécialisés en médecine d’urgence, en médecine générale, en pédiatrie, en chirurgie générale et en psychiatrie.
Les orthopédistes roulent vite. Les médecins n’ont pas reçu de traitement plus indulgent de la part de la police, quelle que soit leur spécialité.