Je n'ai pas la réponse, mais je dirais beaucoup en valeur absolu, et moins de 5 % en proportion du nombre total des universitaires français. Ce sont donc quelques milliers !! Est-ce que je me trompe ? Peut-être, et mes arguments sont :
- une recherche faite en Australie et publiée en mars 2020 dans Learned Publishing a essayé de quantifier cela ; l'article est moyen, mais la discussion longue, verbeuse est utile et apporte de bonnes réflexions sur ce phénomène ; les points principaux sont :
- Many academics are either ignorant of or compliant with the existence of unethical journals and publishers.
- Approximately 7% of the academic population in Australia appear on the editorial boards of potentially unethical journals. (Il y a 55 600 postes académiques en Australie).
- The name of the publisher should be included in all references, academic profiles, and curriculum vitae.
- Universities should take responsibility for publishing journals.
- cette étude est intéressante, mais travailler sur les revues prédatrices est compliqué, et être sûr d'avoir bien identifié les chercheurs australiens est compliqué. L'auteur a anonymisé des noms de revues prédatrices pour éviter des ennuis juridiques. Les méthodes sont décrites : l'auteur a au départ consulté les sites de 1 165 éditeurs de la liste de Beall, consultation entre décembre 2017 et décembre 2019… Finalement, il a surtout considéré 240 éditeurs dans son échantillon. Un travail de fourmi !
- en France, je connais des collègues universitaires nommés sur des boards de revues prédatrices… Je les informe sans les agresser. Si je les connais bien, ils m'écoutent et essayent de se faire enlever (c'est difficile), s'ils ne me connaissent pas, même en prenant des précautions, ils ne comprennent pas, et ce qui est génial, c'est que l'un m'a traité avec des noms d'oiseaux (il est de Marseille, donc j'ai pardonné).
- j'ai l'impression, qu'il y en a moins que d'anglo-saxons ou de chinois… mais c'est une impression. Il faudrait chercher.. C'est pas trop compliqué d'en trouver… en passant un peu de temps sur ces revues prédatrices. Je ne donne pas de noms !