La pandémie d’articles sur la COVID-19 est impressionnante. Combien ont été publiés (sans compter les préprints) depuis le 1 janvier 2020 ? Dans le domaine biomédical, mi-mai 2020, la seule consultation de PubMed avec le terme COVID 19 identifie plus de 13 000 articles. En pratique, tous les domaines scientifiques publient sur la COVID-19 ! Et surtout, personne n’est capable de suivre !
Une news dans Science (13 mai 2020) discute cette profusion d’articles, et je retiens une phrase : ‘Et l’urgence est de plus en plus grande : Selon une estimation, la littérature COVID-19 publiée depuis janvier a atteint plus de 23 000 articles et double tous les 20 jours – parmi les plus grandes explosions de littérature scientifique jamais enregistrées.‘ Attention, il y a tous les articles SARS, MERS, y compris préprints, etc.. depuis 1950.
Une base de données américaine a été créée fin mars 2020 avec tous les articles possibles, et il y en a 130 000*. Ce projet est porté par un institut de recherche américain (Semantic Scholar par Allen Institute for AI) qui a une base avec 180 millions d’articles. C’est pour du text mining, de l’intelligence artificielle, et ce n’est probablement pas pour les lire ! Un préprint sur arXiv du 25 avril explique comment la base fonctionne, et que 75 000 téléchargements ont été faits !
Ils ont quelques bons supporters qui ont apporté de l’argent ! La base s’appelle CORD-19 pour COVID-19 Open Research Dataset. Je ne l’ai pas téléchargée. Combien de doubles publications ? Combien d’articles inutiles ? Combien d’articles embellis ? Mais utile pour des recherches, c’est sûr.
* 280 000 en décembre 2021
2 commentaires
Avec Raoult et ses compères dans son journal de son institut, ça fait 130.001 !
Merci Rigas.
Vous voulez dire dans les journaux en vue d’une publication éventuelle dans des journaux scientifiques. Parce que pour le Raoult avec sa crémerie, sa papeterie, son agence de publicité, il faut compter aussi tous les journaux paroissiaux, les journaux électoraux, les Youtubes, etc. C’est aussi cela Marseille. Le Tapie l’avait bien compris, une autre gloire du coin…