Le directeur de l’IHU Méditerranée a effectivement cosigné plus de 3 000 articles et études. Ce qui ne veut pas dire qu’il les a «écrits».

J’ai été très étonné quand j’ai vu des Parlementaires naïfs gober sans commentaires les dires du Pr Raoult. Il se vante d’avoir signé au moins 3 500 articles scientifiques (sans compter des éditos, rubriques dans des magazines divers). Eh oui, le public est admiratif car il ne sait pas que c’est un comportement autoritaire vis à vis de jeunes collègues chercheurs.

Le nouveau, c’est que nous devons féliciter les journalistes scientifiques qui font leur travail, en l’occurence Mathilde Roche qui a écrit un bon article sur CheckNews, supporté par Libération, publié le 22 septembre 2020. BRAVO. Vous pouvez lire ici sa contribution J’ai repris le titre de son article écrit en réponse à une question de Thomas (16 septembre). En lisant, vous noterez que le Pr Raoult ramène 11 millions d’euros par an à l’AP-HM grâce au merveilleux système SIGAPS.

Il raconte qu’il a co-signé environ 50 articles sur la COVID-19, soit bien plus que tous les autres !

Radio France internationale

Dans l’émission ‘Priorité Santé’ du 22 septembre sur RFI, nous avons évoqué cette obésité des curriculum des chercheurs. Avec Bruno Toussaint (La Revue Prescrire), Stéphane Gaudry (médecine intensive réanimation, Bobigny), nous avons été interrogés par Caroline Paré qui avait bien préparé l’émission avec son équipe. Nous avons évoqué le druide de Marseille, et parlé du LancetGate, etc….

Les bons messages arrivent à destination du grand public, mais il faudra du temps pour expliquer que ces pratiques sont douteuses… Pour les 3 500 publications, j’appelle cela avoir les mains sales, car l’exemple montré aux jeunes chercheurs et au public est piteux. Je préfère le CV de Rubin, infectiologue de Harvard devenu rédacteur en chef du New England Journal of Medicine avec 147 articles sur son CV !