Lors des formations à la rédaction, expliquer comment bien préparer des illustrations, tableaux ou figures, est difficile. Les auteurs croient savoir faire. C’est faux car de bonnes illustrations améliorent la lisibilité des articles, ne sont pas répétées dans le texte et sont comprises sans lire le texte. Savoir écrire des notes de bas de tableau est utile ; savoir utiliser les couleurs à bon escient est important (pour des figures qui seront imprimées en noir et blanc). Des urologues ont examiné 400 illustrations pour préparer des recommandations pour leur discipline. Un article de 13 pages (Guidelines for Reporting of Figures and Tables for Clinical Research in Urology) avec des exemples a été publié en 2020 dans 4 revues : European Urology, Urology, Journal of Urology, et BJU International. D’autres spécialités pourraient suivre cette initiative.
L’article contient une liste de 30 points sur ce qu’il faut faire et ne pas faire. Il y a aussi 16 conseils pour mieux présenter les tableaux, surtout pour bien expliquer les statistiques. Il y a des exemples pour les courbes de survie. C’est bien fait. Des figures comme celles reprises ci-contre sont commentées et refaites : l’histogramme de gauche prend trop de place quand un petit tableau est lisible ; la vision 3D complique la lecture… à éviter.
Il y a 6 principes : (1) n’inclure des graphiques que s’ils améliorent la capacité du lecteur à comprendre les résultats de l’étude ; (2) réfléchir à la manière dont un graphique pourrait le mieux transmettre l’information, ne pas se contenter de sélectionner un graphique parmi des options présélectionnées sur un logiciel statistique ; (3) ne pas utiliser de graphiques pour remplacer la présentation de chiffres clés dans le texte d’un document ; (4) les graphiques doivent donner une impression visuelle immédiate des données ; (5) les rendre beaux ; et (6) rendre les titres et légendes clairs et complets.