C’est une bonne analyse des 1 767 manuscrits soumis à l’American Journal of Public Health entre le 1 janvier et le 12 mai 2020, analyse faite par deux chercheurs de l’université de Yale (publié en janvier 2021). Les auteurs ont analysé la proportion H/F des premiers auteurs et des auteurs correspondants dans les manuscrits soumis avant et après le début de la pandémie. Il y avait des auteurs de 60 pays, et la date de l’épidémie a été déterminée par pays, en choisissant la date des 50 premiers cas déclarés de COVID-19 (25 février pour les USA par exemple). La méthode de détermination des genres est toujours complexes, surtout pour les noms asiatiques, et il existe des logiciels pour cela (Gender API a été utilisé). Les auteurs ont fait de leur mieux et cela semble correct. Les résultats principaux :
- les soumissions d’articles ont augmenté de 25 % par rapport à l’année précédente ;
- l’augmentation des articles soumis par des hommes (auteurs correspondants) a été de 41,9 %, par des femmes de 10,9 % en comparant les deux périodes (pré et post pandémie) ;
- l’augmentation des articles soumis par des hommes (premiers auteurs) a été de 35,6 %, par des femmes de 12,1 % en comparant les deux périodes (pré et post pandémie) ;
- les augmentations étaient au dessus de ces données pour les pays hors USA, et en dessous pour les USA ;
- les femmes étaient premières autrices de 29,4 % des articles COVID-19 ;
- beaucoup de données intéressantes, car travail bien fait.
Un éditorial accompagne cet article, avec de nombreuses références sur ce sujet, signé par Ana-Catarino Pinho-Gomes de Londres. Il n’y a aucun progrès dans le domaine de l’égalité H/F, malgré la publication de nombreux articles qui apportent des données probantes et déplorent cette situation. La question est de savoir si cela va changer avec les nouvelles générations ?
Je remercie Michelle Bell et Ana-Catarina Pinho-Gomes