Je ne connaissais pas le blog de Paolo Crosetto, économiste directeur de recherche INRA basé à Grenoble, et j’ai été très impressionné par son billet intitulé : ‘Is MDPI a predatory publisher?’. Je n’avais pas capté la politique très agressive des supplément des revues de cet éditeur. J’ai déjà évoqué le chiffre d’affaire de MDPI. C’est un éditeur qui existait avant l’open access et qui depuis quelques années surfe sur la vague des FTA (Frais de Traitements des Articles) en publiant beaucoup d’articles, grâce à des sollicitations très agressives. Résumer cet excellent travail de P Crosetto n’est pas possible. Son billet est bien fait avec beaucoup de données glanées sur le site de MDPI.
D’après ce blog, MDPI n’est probablement pas un vrai prédateur, mais ses politiques agressives le font dériver de plus en plus du côté prédateur ! Il y a de bonnes revues avec 18 ayant un facteurs d’impact de plus de 4, mais des turbulences sont connues avec des démissions de membres de comités de rédaction, comme pour la revue Nutrients. MDPI a publié 36 000 articles en 2017 et 167 000 en 2020 !!! Les FTA moyens sont de 1180 USD.
J’ai repris ci-contre une image surprenante de ce blog, montrant les évolutions du nombre d’articles de 74 revues avec un facteur d’impact en comparant les articles standards des revues (carrés bleus) et les articles des numéros spéciaux (carrés rouges). Un carré = 200 articles. Le billet décrit en détail les pratiques éditoriales de MDPI, les numéros spéciaux n’étant pas gérés par les comités de rédaction, etc…
Excellent billet, modéré et factuel. Mais ce modèle de publication pose problème…. Il existe probablement des organisations qui déconseillent de publier chez MDPI.
Je remercie Bernard Paquito.