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Des auteurs manipulent les revues pour beaucoup publier : des faits probants pour une pratique connue

Points clés

Félicitons nos collègues de Rennes, et leurs co-auteurs, pour un bel article innovant dans PLOS Biology le 23 novembre 2021. C’est un gros travail bien fait, bien décrit avec beaucoup de détails : ‘A survey of biomedical journals to detect editorial bias and nepotistic behavior‘. L’objectif était de rechercher les pratiques des auteurs prolifiques, et essentiellement le favoristime au sein des comités de rédaction des revues scientifiques. Cet article apporte des données probantes pour confirmer une hypothèse raisonnable : les membres des comités de rédaction usent (abusent ?) de leur position pour influencer des décisions éditoriales. La premier favoritisme est d’accepter rapidement certains articles. Nous l’avons constaté avec le team de l’IHU de Marseille qui a une stratégie très rodée pour publier vite dans leurs bulletins paroissiaux.

Voici une traduction d’une partie du résumé : ‘Nous avons exploré l’utilité du pourcentage d’articles de l’auteur le plus prolifique (PPMP pour Percentage of Papers by the Most Prolific author) et de l’indice de Gini (niveau d’inégalité dans la distribution de la paternité des articles entre les auteurs) en tant qu’outils permettant d’identifier les revues susceptibles de faire preuve de favoritisme dans l’acceptation d’articles d’auteurs spécifiques. Nous avons examiné si le PPMP, complété par l’indice de Gini, pouvait être utile pour identifier les cas de biais éditorial potentiel, en utilisant tous les articles d’un échantillon de 5 468 revues biomédicales indexées dans la National Library of Medicine. Pour les articles publiés entre 2015 et 2019, le PPMP médian était de 2,9 %, et 5 % des revues présentaient un PPMP de 10,6 % ou plus. Parmi les revues présentant les valeurs de PPMP ou d’indice de Gini les plus élevées, où quelques auteurs étaient responsables d’un nombre disproportionné de publications, un échantillon aléatoire a été examiné manuellement, révélant que l’auteur le plus prolifique faisait partie plos biol altmetricsdu comité éditorial dans 60 cas (61 %). Les articles des auteurs les plus prolifiques étaient plus susceptibles d’être acceptés pour publication dans les trois semaines suivant leur soumission.’

Bravo à l’équipe de Rennes, car l’article a été énormément repris et commenté, et à ce jour avec 13 reprises pour des news, et 5 billets sur des blogs, dont RetractionWatch. Sans oublier 534 tweets (au 1 décembre 2021). C’est beaucoup pour un article français.

Cet article pose de nombreuses questions autour de la non-régulation des revues. Faut-il créer une certification des revues, un guide Michelin des revues ? Mais comment ?

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