Ce titre a attiré mon attention. Commentaire publié le 22 mars 2022 dans BMC Research Notes. Parmi les 5 auteurs, les 4 premiers sont qualifiés de ‘Co-first author’, et je suppose qu’ils sont séniors. C’est abusif, et les revues laissent faire les auteurs.
Voici la traduction du résumé qui est simple et clair (j’ai traduit senior academics par universitaires séniors alors que deepl proposait abusivement universitaires de haut rang) : De plus en plus, des politiques sont mises en place pour récompenser et reconnaître les pratiques de recherche ouverte, tandis que l’adoption de ces pratiques dans les routines de recherche est facilitée par de nombreuses initiatives locales. Cependant, malgré cette approbation et ce soutien généralisés, ainsi que les divers efforts menés par les chercheurs en début de carrière, la recherche ouverte n’est pas encore largement adoptée. Pour que la recherche ouverte devienne la norme, les initiatives doivent impliquer les universitaires à tous les stades de leur carrière, en particulier les universitaires séniors (maîtres de conférences, lecteurs, professeurs), étant donné leur participation habituelle à la détermination de la qualité de la recherche. Les universitaires seniors sont toutefois confrontés à des défis uniques dans la mise en œuvre des changements de politique et le soutien des initiatives locales. Étant donné qu’à l’instar de tous les chercheurs, les universitaires seniors sont motivés par leur propre intérêt, cet article présente trois mesures réalisables que les universitaires seniors peuvent prendre pour améliorer la qualité et la productivité de leur recherche, et qui servent également à encourager la recherche ouverte. Ces mesures consistent à modifier (a) les critères d’embauche, (b) la façon dont les résultats de la recherche sont crédités, et (c) la façon dont nous finançons et publions conformément aux principes de la recherche ouverte. Les conseils que nous fournissons sont accompagnés de matériel de lecture complémentaire.
Outre le résumé, cet article est bien construit avec 118 références de base pour la science ouverte (SO) : un régal. Effectivement, si la science ouverte est promue par les jeunes générations, il faudra 20 ans pour progresser. Certaines disciplines sont en avance, et la médecine est en retard. Des efforts pour la promotion de la science ouverte, et ces 3 stratégies pour les vieux sont simples :
(a) les critères d’embauche : dans les descriptions de postes et lors des embauches, il faut favoriser les chercheurs qui pratiquent la SO, à savoir ‘Open access publishing’, ‘Open data’, ‘Open materials’, Open peer review’, ‘Preprints’, ‘Preregistration’, ‘Registered reports’.
(b) la façon dont les résultats de la recherche sont crédités, à savoir changer les critères de paternité des articles.. car les juniors expliquent que souvent les séniors prennent leur place sur les articles ! Il faudra bien un jour appliquer les critères ICMJE et mieux utiliser les contributions avec CRediT ! Il faudra évoluer sur la reconnaissance des contributions ! Voeux pieux ??
(c) la façon dont nous finançons et publions conformément aux principes de la recherche ouverte : les financeurs doivent inciter les chercheurs à pratiquer selon la SO.. et la tableau 2 de l’article liste 15 initiatives vertueuses, dont Horizon Europe.
Merci à Florian Naudet pour son tweet