The editorial board of at least one journal, the Journal of Molecular Structure, has decided to no longer consider manuscripts authored by scientists working at institutions in Russia.
Cette phrase ci-dessus est copiée d’une news de Nature du 1 mars 2022, à propos de la guerre en Ukraine. Doit-on boycotter les chercheurs russes en général ? Les collaborations scientifiques ne sont d’habitude pas influencées par les difficultés politiques. Mais le conflit Ukrainien a poussé de nombreux domaines à réagir : le sport a réagi très vite, les domaines culturels ont réagi.
Le Cnrs a publié un message le 2 mars 2022 avec ce paragraphe : Le CNRS suspend toutes nouvelles formes de collaborations scientifiques avec la Russie et annule tous les événements scientifiques à venir impliquant la Russie. Les chercheurs russes qui travaillent dans des laboratoires français peuvent poursuivre leurs activités.
Que doivent faire les chercheurs… Il y a beaucoup d’articles dans les revues et sur les réseaux sociaux. Plusieurs questions :
- Faut-il condamner la politique de Poutine ? OUI
- Comment réagir vis-à-vis de chercheurs russes en Russie, de chercheurs russes hors de Russie ?
- Pour les revues scientifiques : faut-il considérer les soumissions d’articles venant de chercheurs russes ?
- Comment considérer les chercheurs russes ayant manifesté leur opposition à Poutine ?
- Qu’en est-il des financements de la recherche ?
Un commentaire
Soyons lucides. La politique, l’économie et les idéologies exercent de très fortes influences sur l’activité scientifique.
Guerre en Ukraine ou pas, les publications scientifiques russes sont souvent sujettes à caution – au moins dans le domaine biomédical qui est le mien. De Lyssenko à Sputnik, rien n’a vraiment changé et la terreur politique y est un biais considérable. Pour s’exprimer, les chercheurs russes ne sont certainement pas plus libres que leurs concitoyens.