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Les cas de méconduites discutés dans les revues scientifiques représentent mal la réalité du terrain

Points clés

Dans le cadre d’un projet européen (EnTIRE), des chercheurs ont voulu analyser les cas de méconduites discutés dans la littérature scientifique. Il s’agit d’une scoping review (étude de portée) publiée en avril 2021 dans RIPR : ‘A scoping review of the literature featuring research ethics and research integrity cases’. L’étude est bien faite, avec la limitation que ce sont des articles en langue anglaise qui ont été sélectionnés. Ils ont finalement inclus 388 articles dans leur synthèse quantitative, à partir d’environ 10 500 documents identifiés. Les principales observations montrent que les cas de méconduites sont souvent discutés dans des rubriques news des rares revues scientifiques qui emploient ou demandent des contributions à des journalistes (Science, Nature, Lancet, NEJM, BMJ,…). Il y a aussi les publications originales de recherche sur des cas, le plus souvent de fraude.

Dans les 388 articles, il y avait la description de 500 cas de méconduites et 256 articles concernaient lesscoping r ethics integrity cases mêmes 50 cas. Voici l’ordre : Hwang 27 articles, Baltimore/Imanishsi-Kari 24 articles, Gallo 21 articles, Fisher/Poisson, 12 articles, Schön 10 articles, Luèk Van Parjis 9 articles, Poehlman 8 articles, Boldt 8 articles, Wakefield 7 articles et CNEP 6 articles.  Ce sont tous des cas anciens, du début des années 2000 ou avant. Ces cas sont connus, et la plupart ont conduit à des sanctions. Cela ne reflète pas tous ces cas connus de méconduites qui en fait ne sont jamais publiés ! Par exemple, Fuji avec son record de 183 articles rétractés n’apparaît pas dans cette liste.

J’ai repris ci-contre la figure 2 qui liste les cas décrits dans la littérature : ce n’est absolument pas représentatif de la réalité. Si les cas de fraude (falsification et fabrication de données) sont très décrits, en fait ils sont très rares comparés à des pratiques douteuses comme les conflits d’intérêts, les bagarres entre auteurs, la sélection des données !

Il y a des observations classiques dans cet articles : la plupart des cas sont nord-américains, les disciplines Medical & Health Sciences (80,8 % des cas) étaient très représentées, suivies par Natural Sciences (11,5 %), Social Sciences (4,3 %), Engineering and Technology (2,1 %) et Humanities (1,3 %). Il est vrai que les revues prestigieuses biomédicales ont beaucoup de News (BMJ et Nature par exemple), contrairement aux revues purement scientifiques.

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