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Traitement COVID-19 : des études favorables pour des médicaments inefficaces ont été les plus citées !

Points clés

C’est une analyse des articles COVID-19 ayant eu plus de 150 citations dans Scopus à la date de 23 décembre 2021. C’est un délai court car 150 citations est élevé, et parfois observé plusieurs années après la publication. Il s’agit d’un article de JPA Ioannidis dans Journal of Clinical Epidemiology

Le tableau 1 mérite attention, car il liste les 40 articles analysés. Il manque dans ce tableau les noms des revues ayant publiés ces articles très cités : NEJM pour 11 articles, JAMA pour 4 articles, BMJ, Lancet pour 3 articles chacun. Ensuite Travel Med Infectious Diseases apparaît avec 2 articles favorables à l’hydroxychloroquine, et qui n’étaient pas des essais randomisés.

Le premier article le plus cité est un article du NEJM avec lopinavir-ritornavir (essai randomisé de 199 patients) versus soins courants avec un résultat qualifié d’équivoque. Par contre, c’est triste de voir que le deuxième article est cette étude ouverte scandaleuse de quelques malades (Gautret et al) faisant croire que l’HCQ était efficace dans la COVID-19. Les articles les plus cités en position 3, 4 et 5 concernent le remdesivir avec un résultat équivoque (Lancet) et deux études positives (NEJM). Les essais RECOVERY et SOLIDARITY ne sont pas bien placés dans le top des articles les plus cités…  la bonne science intéresse moins !

Voici un tableau avec les 7 articles cités plus de 1000 fois dans Scopus au 23/12/2021.

citations covid supérieures à 1000

Il y a des corrélations avec les articles les plus remarqués par les médias (Altmetric). Je cite deux phrases de la discussion :

  • Ces observations suggèrent que la science est souvent organisée en courants de pensée ‘cherished’ qui sont récalcitrants à la prise en compte et l’acceptation de preuves contraires
  • Les grands essais avec des méthodologies adaptables qui ont permis d’obtenir des preuves rigoureuses à grande échelle dans des délais raisonnables ont été un succès majeur pendant la pandémie et leur utilisation devrait être encouragée !
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2 commentaires

  • Bonjour Hervé
    Les auteurs sont probablement en dessous des réalités :
    – Soumission aux dominants, à ceux qui sont installés (bien se rappeler les expériences de Stanley Milgram qui montrent que quel que soit notre origine sociale, genre, race, âge, on (nous tous, médecins entre autres) administre des décharges électriques létales dans les conditions de l’expérience simulée d’apprentissage validée par un scientifique)
    – Ambition, pouvoir, argent, visibilité (N Heinich : De la visibilité, Gallimard) et l’aphorisme de Oscar Wilde « Qu’est ce qui est pire que d’être vu ? Ne pas être vu ! » Quel bonheur, quelle jouissance de savoir que des milliers ou millions de gens vous écoutent…
    – Suivisme ou conformisme (Expérience de Asch) : c’est très très dur de vivre en marge des groupes…
    Et tout cela fait un savant cocktail de bêtises publiées sans prudence.
    Les questions qui se posent alors sont
    – pourquoi les éditeurs et relecteurs sont ils imprudents et valident ils des publications dont les conclusions excèdent les protocoles utilisés ?
    – Comment peuvent ils reprendre les textes que les auteurs ne veulent pas rétracter considérant qu’ils ont été publiés dans une histoire des sciences dans un temps donné ?
    – Peut on envisager des mentions sur les textes n’ayant pas suivi la logique des peer-review comme dans PNAS ?
    – Finalement, est ce important tout cela maintenant de savoir que le druide n’est peut être pas un druide du tout mais surtout un chef de bande ? Est il le seul ? N’est ce pas tout le système hospitalo-universitaire qui est ainsi monté ?
    – Autre question : Qu’est ce qui est le plus grave : proposer avec des arguments faibles un traitement inefficace ou détruire les systèmes sociaux (la suspicion de tous contre tous, le contrôle social, l’absence de critique des chiffres, le refus d’accompagnement des mourants par leur famille) et sanitaire hospitalier et de proximité (sous dimensionnement et sous financement, surexploitation des personnels paramédicaux et médicaux, verticalisation de la décision administrative, ignorance des faits et des besoins de la population et des professionnels, etc…) comme cela a été fait par nos gouvernants lors de cette pandémie avec une effroyable efficacité ? Je renvoie au dernier livre d’Annie Thébaud Mony pour ceux que cela intéresse…
    En tout cas, merci de cette activité critique, c’est tellement important !!

    Répondre
  • Merci pour ces réflexions, et les bonnes questions. J’adhère, mais je ne sais pas progresser face à ce que je qualifie de convenances sociales :’Oui, c’est une fraude, mais tu comprends, c’est untel et c’est difficile de …. etc… pas de couilles…’. Je l’ai rencontré encore quand la conférence nationale des comités de protection des personnes a publié un excellent avis sur les inclusions d’enfants dans un essai du druide… (INCLUSION D’ENFANTS HORS PROTOCOLE DANS UN ESSAI CLINIQUE) https://cncpp.fr/actualites/ et la suggestion est molle ‘YaKaFauKon’….. Convenance sociale ! Rien ne s’est passé…
    Merci pour toutes ces références, et je viens d’acheter le livre d’Annie Thébaud Mony
    Merci

    Répondre

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