C’est un article de PLOS Bilogy en juillet 2023 publié par des auteurs américains, anglais, australiens, allemands, espagnols et népalais. Il y a beaucoup de données illustrant les difficultés des chercheurs non anglophones pour rentrer dans le jeu.
908 participants de 8 nationalités
L’article a une image que j’ai reprise pour exprimer les principaux messages. Il s’agit de montrer les difficultés identifiées par ces auteurs, avec une estimation de fréquence. Un questionnaire, avec 6 parties, a été envoyé à des chercheurs de 8 nationalités : Bangladeshi, Bolivian, British, Japanese, Nepali, Nigerian, Spanish, and Ukrainian. Les répondeurs avaient 39 ans (médiane, 18-77 ans). Les méthodes sont détaillées sur la recherche des répondants Despite the considerable effort we put in in distributing the survey at 71 universities, 12 institutes, and 23 societies, on 3 mailing lists, and with 497 individual researchers across 8 countries, the sample size of this study (908, ranging from 67 to 292 per language) is not necessarily large. This may have caused the lack of power in our analyses, which could explain the non-significant effect of income level in some analyses.
L’article contient des suggestions pour améliorer la situation !
Voici la traduction française du résumé : L’utilisation de l’anglais comme langue commune de la science représente un obstacle majeur à l’optimisation de la contribution des personnes dont l’anglais n’est pas la langue maternelle. Pourtant, rares sont les études qui ont quantifié les conséquences des barrières linguistiques sur l’évolution de la carrière des chercheurs dont l’anglais n’est pas la langue maternelle. En interrogeant 908 chercheurs en sciences de l’environnement, cette étude estime et compare l’effort nécessaire pour mener des activités scientifiques en anglais entre des chercheurs de différents pays et, par conséquent, de différents milieux linguistiques et économiques. Notre enquête montre que les chercheurs dont l’anglais n’est pas la langue maternelle, surtout en début de carrière, consacrent plus d’efforts que les chercheurs dont l’anglais est la langue maternelle à la conduite d’activités scientifiques, qu’il s’agisse de lire et de rédiger des articles, de préparer des présentations en anglais ou de diffuser la recherche dans plusieurs langues. Les barrières linguistiques peuvent également les empêcher d’assister à des conférences internationales en anglais ou d’y faire des présentations orales. Nous invitons les communautés scientifiques à reconnaître ces inconvénients et à y remédier afin de libérer le potentiel inexploité des locuteurs d’anglais non natifs dans le domaine scientifique. Cette étude propose également des solutions potentielles qui peuvent être mises en œuvre dès aujourd’hui par les individus, les institutions, les revues, les bailleurs de fonds et les conférences.