Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Les mâles blancs aux têtes grises dominent dans les discussions des congrès

Points clés

C’est une note dans Nature (2 décembre 2022) qui m’a fait découvrir un article de collègues de l’Institut Pasteur. Le titre Men dominate conference Q&A sessions — including online ones est plus informatif que le titre du preprint (déposé le 17 octobre) analysé Gender-based disparities and biases in science: an observational study of a virtual conference. L’article a été publié le 7 juin 2023 par PLOS ONE. L’article est intéressant, avec beaucoup de données.

Obstacles à l’expression orale rencontrés par les femmes et les minorités de genre

Voici une traduction du résumé :

La réussite dans les STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) reste influencée par la race, le sexe et le gender conferences pasteurstatut socio-économique. Nous nous sommes concentés sur l’impact du genre sur le comportement pour poser des questions lors de la conférence virtuelle JOBIM 2021 (Journées Ouvertes en Biologie et Mathématiques). Nous avons recueilli des données quantitatives et qualitatives, notamment des informations démographiques, des motivations pour poser des questions, des observations en direct et des entretiens avec les participants. Les analyses quantitatives comprennent des données inédites telles que la fraction du public s’identifiant comme LGBTQIA+ et l’augmentation de la participation des femmes aux conférences virtuelles. Bien que la parité ait été atteinte dans le public, les femmes ont posé deux fois moins de questions que les hommes. Cette sous-représentation persiste même si l’on tient compte de l’ancienneté de la personne qui pose la question. Les entretiens avec les participants ont mis en évidence plusieurs obstacles à l’expression orale rencontrés par les femmes et les minorités de genre : réactions négatives à leur discours, découragement à poursuivre une carrière dans la recherche, et discrimination de genre/harcèlement sexuel. L’étude a permis de rédiger des lignes directrices à l’intention des organisateurs de conférences. L’histoire de la réalisation de cette étude a été mise en lumière dans un article de Nature Career.

La conférence était sur Zoom et 62 % des participants avaient moins de 35 ans. Ce sont près de 10 % qui se disaient être LGBTQIA+. « On the 695 participants at JOBIM 2021, 525 consented to the use of their data for this study and 152 answered the post-survey. » Des interviews ont été faites avec sept particpants.

« Throughout the JOBIM 2021 conference, 192 questions where asked through the chatbox during a variety of scientific sessions: 57 questions asked by women, 115 by men, and 20 by anonymous or group attendees. No question was asked by a person from a gender minority (agender, nonbinary, or transgender). »

Les interviews ont apporté des informations « Findings indicate 4 main recurring topics: 1) women and gender minority attendees report negative experiences based on sexual orientation, gender identity and expression in professional contexts; 2) there is a significant correlation among gender identity, confidence and career advancement; 3) women and gender minorities are more proactive to challenge gender inequalities in the workplace; and 4) women report experiencing gender-based discrimination and harassment during scientific activities, including academic conferences. »

Des recos bien faites, mais….

Les auteurs ont résumé cette étude avec des iconographies, et développé des recommandations pour les organisateurs de conférences. C’est très drôle car les autrices n’ont pas respecté la parité recommandée puisque ce sont trois femmes. Dommage… occasion manquée !

gender conferences pasteur2

Partagez cet article sur les réseaux:
Facebook
Twitter
Pinterest
LinkedIn

8 commentaires

  • Ils n’ont pas mentionné dans ce papier les « obstacles à l’expression orale » liés au fait que beaucoup de scientifiques comme moi, s’ils n’ont aucune difficulté à pratiquer l’anglais écrit, ont du mal à intervenir de façon impromptue dans une discussion en anglais… Comme les auteurs sont polarisés sur le genre, ils ne sont pas remontés jusqu’à la langue…
    Cela dit, si les femmes posent moins de questions, c’est peut-être qu’elles connaissent déjà toutes les réponses ? C’est ce qu’a suggéré mon épouse et, après 50 ans de mariage, je puis affirmer qu’elle est dans le vrai.
    Un autre point, cher ami : vous ne parlez que des « organisateurs » de congrès, ce qui me paraît suspect. Bon, je ne vous dénoncerai pas au comité de vigilance. Mais je suggère d’organiser une conférence des organisatrices de conférences. Mon épouse s’en chargera.
    JR

    Répondre
  • @Jacques Robert : Merci pour votre commentaire
    Je rajoute que si elles ne sont que 3 femmes, c’est plus sûrement qu’aucun homme n’a voulu s’ajouter à l’équipe pour traiter de ce sujet : aucun intérêt et crainte du retour de bâton des « mâles blancs aux têtes grises ». J’ai plutôt cette expérience là…(depuis 40 ans).

    Répondre
  • Qui c’est déjà qui disait : La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. »?
    Bon ok provoq mais faut bien troller un peu????

    Répondre
  • Désolée les ??? N’etaient pas prévus, je sais pas pk ils sont là
    Et il manque le ????( emoji avec le clin d’oeil) . A priori ça s’est changé tout seul..

    Répondre
    • Merci pour votre commentaire…. excuses pour les trucs bizarres

      Sur le fond, c’est une bonne remarque, mais je retiens l’humour
      Cdlmt

      Répondre
  • Ha oui, il y a un soucis, l’emoji avec le clin d’oeil s’est transformé en points d’interrogation (x3)
    Et ça change tout.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles populaires

Archives mensuelles

Suivez-nous

Newsletter

Inscrivez-vous à notre newsletter mensuelle

Tags

Vous pourriez aussi aimer