Excellent article dans PeerJ en août 2023 avec le titre « The experiences of COVID-19 preprint authors: a survey of researchers about publishing and receiving feedback on their work during the pandemic ». Il y a beaucoup d’analyses car il y avait 36 questions. Ils ont inclu les auteurs correspondants de 12,230 COVID-19 preprints : 12% des preprints provenaient d’arXiv, 17% de bioRxiv, 62% de medRxiv, et 9% de ChemRxiv. Ils ont eu 876 réponses (7 % de réponses) et 673 ont répondu à toutes les questions.
Faut-il dire preprint en français, et l’art du preprinting ?
Dans la traduction du résumé ci-dessous, j’ai conservé le terme preprint en français (sans accent) plutôt que prépublication, et j’ai utilisé le terme preprinting…
La pandémie de COVID-19 a entraîné une augmentation du nombre de preprints, déclenchée par la nécessité d’une diffusion ouverte et rapide des résultats de la recherche. Nous avons interrogé les auteurs de preprints COVID-19 pour connaître leur expérience en matière de preprinting et de publication de leur travail dans une revue à comité de lecture. Notre recherche avait les objectifs suivants 1. connaître les expériences des auteurs en matière de preprinting, leurs motivations et leurs intentions futures ; 2. considérer les preprints sous l’angle de leur efficacité à permettre aux auteurs de recevoir un retour d’information sur leur travail ; 3. comparer l’impact du retour d’information sur les preprints à l’impact des commentaires des rédacteurs en chef et des relecteurs sur les articles soumis à des revues. Dans notre enquête, 78 % des nouveaux adeptes du preprinting ont fait part de leur intention de faire de même pour leurs futurs travaux. L’essor du preprinting pourrait donc avoir un effet structurel qui perdurera après la pandémie, bien que les développements futurs dépendront également d’autres facteurs, y compris la croissance plus large de l’adoption des pratiques de la science ouverte.
53 % des auteurs ont eu un feed back sur leur preprint
Au total, 53 % des personnes interrogées ont déclaré avoir reçu un retour d’information sur leurs preprints. Cependant, plus de la moitié de ces réactions ont été reçues par des canaux « fermés », c’est-à-dire en privé, par les auteurs. Cela signifie que le preprinting est un moyen utile de recevoir un retour d’information sur la recherche, mais que la valeur du retour d’information pourrait être augmentée en facilitant et en promouvant des canaux « ouverts » pour le retour d’information sur les preprints. Près d’un quart des retours reçus par les répondants consistaient en des commentaires détaillés, ce qui montre le potentiel des retours d’information sur les preprints à fournir des commentaires utiles sur la recherche.
Les commentaires du peer review étaient meilleurs que ceux sur les preprints
Les personnes interrogées ont également indiqué que, par rapport au retour d’information sur les preprints, l’évaluation par les pairs dans les revues était plus susceptible d’entraîner des changements majeurs dans leur travail, ce qui suggère que l’évaluation par les pairs dans les revues apporte une valeur ajoutée significative par rapport au retour d’information reçu sur les preprints.