Conférence de STM (1) : contrôle de l’identité des auteurs ; IA générative et authenticité des images

Points clés

Environ 240 collègues ont participé à une journée consacrée au thème Innovation and Integrity organisée par STM à Londres (4 décembre 2024). Tous les grands éditeurs étaient représentés par leurs groupes intégrité ; de nombreux ‘détectives/sleuths’ ont participé mais la communauté académique (la stmpremière concernée) était sous représentée. Le dialogue entre revues scientifiques et universités ne marche pas. STM (Scientific, Technical & Medical) est une association regroupant la plupart des éditeurs commerciaux. Le STM integrity hub se développe bien.

Quelques règles à propos de l’antitrust statement (ne pas demander ou rechercher des informations sensibles reliées à la compétition). Les principes de type Chatam House Rule étaient suivis. De plus une vidéo du centre de congrès pour nous expliquer où était la sortie en cas d’alarme (on a écouté l’alarme deux fois). Sponsors de la conférence : Atypon (Wiley), Aries Systems, MPS, Chorus

Le thème de la réunion : il faut aller au-delà du manuscrit…

The how and why of who is who ? Researcher identity task-and-finish group recommendations, followed by a panel discussion

Les manuscrits soumis peuvent être automatiquement screenés avec divers systèmes : RetractionWatch data base, PubPeer, PPS (problematic paper screener de Cabanac/Labbé), ..

Problème : la fraude augmente, soumission de faux contenu, de faux co-auteurs, de faux relecteurs, et aussi soumissions de faux avis de relecteurs, demandes de faux ‘guest editors’…. Il faut arrêter de faire confiance à des adresses mail non vérifiables (@gmail.com). Il faut introduire des vérifications sur les plateformes éditoriales. Voir le livre blanc sur le site STM. Des systèmes doivent vérifier l’identité des individus et la légitimité des affiliations académiques. Plusieurs méthodes sont utiles : ORCID devrait être obligatoire, la vérification du passeport n’est pas suffisante, mais le contact direct (visio) est le meilleur ! Un process est proposé. La vérification des adresses non institutionnelles prend 2 minutes maximum… Il faut limiter les impacts pour les chercheurs légitimes. Un rapport d’octobre 2024 a été publié par STM, et je l’ai commenté. (Les usurpations d’identités, d’affiliations existent dans la littérature scientifique | Rédaction Médicale et Scientifique). Discussion sur les actions possibles, et en bref, sous 12 ou 24 mois, tous les éditeurs vont vérifier les adresses mail des auteurs.

After GenAI : new technologies to establish the authenticity of images and data

Session modérée par Phil Jones, fondateur de MoreBrains consulting (drôle de nom pour une société ?). Environ 1,5 % des publications sont fausses. Des journaux ciblés ont reçus jusqu’à 40 % de manuscrits venant de paper mills. Présentation du cas de Eliezer Masliah, leader dans la recherche Alzheimer : nombreux articles avec des images falsifiées. L’IA va compliquer la détection d’images falsifiées. Les logiciels en développement sont complexes…  et nous avons vu des diapos pleines de circuits divers. Un rapport de Phil Jones est accessible pour aller plus loin. Pour les images, un système de certificat pourrait devenir la norme…. Il faut s’assurer que les certificats sont valides et archivés correctement. La partie difficile n’est pas la technologie : qui va mettre en place la gouvernance de ces systèmes..  pour s’accorder sur les standards, etc… Il y a trois recommandations dans le rapport, avec de longues listes d’actions. Présentation d’une courte vidéo de ‘Image Integrity Checker’ de cytiva avec comment bricoler un gel de type western blot avec Photoshop, et comment détecter ces manipulations.

La suite demain….

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3 commentaires

  • Je crains que cette découverte de l’immensité des bricolages d’images ne soit que la partie émergée d’un iceberg de malfaçons dans les publications.
    Les visuels spectaculaires, faits pour impressionner le lecteur naïf, s’exposent à rendre détectables leurs artifices. La stricte véracité des allégations écrites reste moins facile à estimer.
    Inévitablement, l’importance des publications pour faire carrière et pour obtenir des financements pose des problèmes de plus en plus inquiétants.

    Répondre
  • Je suis bien d’accord sur le principe mais il y a une limite à l’identification des auteurs par leur institutions: le fait que toutes les personnes qui font de la recherche n’ont pas d’institution officielle ou universitaire. c’est mon cas et je publie régulièrement mais je suis médecin libéral et président d’une petite association de recherche bénévole sans aucun lien avec l’université

    Répondre
    • Bonjour,

      c’est aussi mon cas.
      la question est plus d’identifier des personnes physiques et de voir ce qu’elles font. L’objectif n’est pas de limiter aux universitaires, mais de se méfier de tous ceux qui inventent des affiliations. Il faut éviter les usurpations d’identité, etc.. les escrocs en pratique. Dire que votre exercice est libéral, non institutionnel est tout à fait acceptable.

      Cdlmt

      Répondre

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