L’industrie pharma contrôle les prescriptions médicales… patients, experts, médecins, politiques, agences sont les suiveurs

Points clés

Félicitons Rozenn Le Saint, journaliste qui collabore avec Médiapart, pour ce livre sans complaisance et de qualité. Après le Médiator, puis la COVID-19, R Le Saint nous expose la gabegie qui concerne le médicament. C’est une description d’un système que devraient connaître les patients et être compris par nos politiques ! Sur le site de l’éditeur, il y a la table des matières dont la lecture donne un bon aperçu du livre et un extrait.

L’argent public alimente les profits des industries pharmaceutiques

Est-il possible un jour de laisser place à la raison quand il s’agit de la prescription des médicaments. Il y a le saintde très nombreux exemples inacceptables dans ce livre. Ces scandales existent grâce à l’ignorance des patients, à la complicité des médecins prescripteurs, au laxisme des agences. Nous sommes dans un cycle infernal, par exemple avec ces médicaments du cancer qui ajoutent quelques semaines de survie à des malades en phase terminale… pour des milliards de dollars…  La lecture permet de comprendre qu’il y a un jeu entre la science (les données probantes), les agences sous l’égide des politiques et les industries. Il y a toujours un perdant qui est souvent la science…   car les industries financent les associations de patients qui influencent les politiques. Les patients et politiques aiment le mot ‘nouveauté’ sans se poser la question du progrès apporté par la nouveauté. Ces derniers ont un poids dans la décision publique basée sur les avis des agences. En bref, ce sont les industries qui ont pris le pouvoir.

C’est l’argent public, notamment celui de l’Assurance maladie, qui paye les médicaments et assure les profits importants des industries. Beaucoup d’exemples viennent de la pandémie COVID-19 et accusent le pouvoir politique d’avoir gaspillé l’argent public au profit des industries. Tout est documenté et exact… même si l’on ne veut pas y croire, car c’est énorme. Cette vision de R Le Saint fait du bien.

Des citations d’Agnès Buzin

Quand je vois tous les cadeaux faits à l’industrie pharmaceutique ces deux dernières années, cela me met hors de moi (page 106).

Rien à ajouter tellement c’est vrai depuis longtemps et cela va perdurer.

Le livre a quatre parties : 1) Le lobby en macronie et racket sur les prix ; 2) Toujours plus de cadeaux aux labos ; 3) Le casse du siècle ; 4) La fin de la cavale ?

Dans tout cela, l’intérêt des patients est oublié !

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4 commentaires

  • Je ne suis pas certain qu Agnès Buzyn soit le meilleur exemple pour dénoncer les abus .N a t elle
    pas été ministre de la santé Milite t elle pour Octobre rose ou Cancer rose?Pour l obligation vaccinale ou un choix éclairé qui était défendu par des médecins non antivax?
    Ou alors elle n était que la potiche de Macron….

    Répondre
  • Je suis très choqué de cette présentation. Cela me rappelle un hebdo qui avait dit que les experts de l’ANSM s’étaient fait rouler dans la farine par les experts de l’industrie (pour le médiator) SANS s’interroger comment cela était possible alors que nous finançons nos autorités de santé qui devraient être au top non ? Le principal responsable de ce « bord.. » c’est le politique; il ne faut pas se tromper! Quand je dis au procureur général de la cour des comptes que la prescription de ville est en partie achetée par le don de médicaments aux hôpitaux (facturés 0 euro), il me répond que c’est bien connu de certains mais que personne ne fait rien! (j’ai fait le test sur un livret thérapeutique d’un hôpital dans l’est; pour une économie de 72000€/an à l’hôpital, cela rapportait 3,5 millions d’euros au labo sur 3 ans!). Pour la cancérologie, l’INCA comme le corps médical est bien content, pour le business, de pouvoir continuer à utiliser tous ces médicaments qui n’ont pas fait la preuve d’un quelconque effet sur la survie globale et qui ont été mis sur le marché sur la base…de la survie sans progression. Il suffit de regarder tous les articles qui sortent régulièrement montrant tous ces médicaments qui sont toujours sur le marché alors que: « 0 » intérêt pour les patients…mais pour le business général+++
    Alors, tant que l’on en restera à cette présentation du « vilain » SANS dire que tout cela n’est possible QUE parce que les politiques laissent faire, rien ne changera et nous aurons toujours des livres de ce type… qui ne change rien.
    Au passage, j’ai voulu écrire un livre pour tout mettre sur la table et pas qu’une tranche de saucisson; résultat AUCUN des grands éditeurs n’en a voulu, trop dangereux [d’ixit l’éditrice qui m’accompagnait]

    Répondre
    • Je vous remercie pour ce commentaire, et je suis en phase avec vos positions. Relisez le billet où je dis ‘Ces scandales existent grâce à l’ignorance des patients, à la complicité des médecins prescripteurs, au laxisme des agences.’ De même les politiques sont les plus grands responsables, je suis d’accord.
      Bonne année et courage pour votre projet de livre… Il faut y arriver !

      Répondre
  • Agnes Buzyn aurait donc dit : Quand je vois tous les cadeaux faits à l’industrie pharmaceutique ces deux dernières années, cela me met hors de moi (page 106).

    Par contre, elle a dit que les problèmes avec l’Androcur n’était pas un scandale sanitaire. Alors que ce médicament donne des méningiomes et des centaines de femmes (a minima) se sont faits ouvrir le crâne, avec toutes les conséquences afférentes. Cette femme est décidément très affutée !

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