Ce sont des opinions qui méritent considération. Elles sont proposées par des chercheurs australiens compétents en intégrité scientifique et connaissant les embellissements des articles. L’article de novembre 2024 a été publié par Accountability in Research. Son titre ‘The research literature is an unsafe workplace‘.
Que se passe-t-il dans un laboratoire quand des instruments dysfonctionnent ?
Le parti pris des auteurs est de comparer la littérature scientifique au fonctionnement d’une équipe de recherche. Les comportements diffèrent quand il s’agit de considérer un dysfonctionnement d’une machine de laboratoire et un dysfonctionnement dans la littérature scientifique. Dans un laboratoire, une étiquette est mise sur les appareils défectueux pour prévenir les collègues, et un dépanneur est attendu. Il n’est pas conseillé d’utiliser l’appareil pour des expériences tant qu’il n’est pas réparé. Il y a un schéma simple qui montre que le chercheur E est dans un périmètre contrôlé dans un laboratoire, qui lui-même fait partie d’une institution. Les limites sont définies. Par contre dans la littérature, les chercheurs peuvent bouger entre les publications P et les journaux peuvent bouger entre les éditeurs.
Que se passe-t-il quand un journal publie des articles défectueux ?
Pas grand chose ? NON… Un tableau résumé les possibilités pour corriger un article. Voici les possibilités :
- en discuter avec des collègues : impact limité
- contacter les auteurs : ils ne répondent jamais !
- notification sur PubPeer : bonne idée, mais connaître PubPeer et réactions mineures des revues
- commenter directement sur le site du journal : rares sont les journaux qui le permettent
- décrire les problèmes directement au rédacteur en chef et/ou à l’éditeur
- soumettre une lettre à la rédaction du journal pour publication… qui sera parfois publiée, mais avec un délai..
Donc, il faut faire confiance aux institutions, aux organismes de recherche pour demander des corrections aux journaux scientifiques… C’est un rêve…
Pourquoi ne pas considérer les articles comme des appareils clés dans un laboratoire, et ne les utiliser qu’en confiance totale… C’est un rêve…