Trois articles du Lancet du 25 juillet 2009 (publiés online le 24 avril) concernent la rédaction des guidelines. Gordon Guyatt, un des pères de l’Evidence-based-medicine, fait état des recommandations discordantes et des conflits d’intérêts dont la déclaration ne change pas l’influence des experts. Les guidelines deviennent très utilisés par l’industrie et les magistrats.
Il propose la méthode suivante pour leur rédaction : la recherche de littérature est faite par un ‘evidence-based center’ à partir de questions d’experts cliniciens ; les auteurs de recommandations sont des méthodologistes reconnus sans conflits d’intérêts avec l’aide d’experts sur des points spécifiques ; des experts cliniciens sont consultés autant que nécessaire mais les décisions finales sont sous la responsabilité des méthodologistes.
Ces réflexions illustrent les 10 ans d’expérience anglaise du NICE (National Institute for Health and Clinical Evidence), après la publication de 550 guidance reports, 88 clinical guidelines pour le management des maladies, 289 guidelines pour des procédures interventionnelles et 18 guidelines de santé publique. Elles préparent la réflexion pour mettre en place uns institution similaire aux Etats-Unis, où l’accès aux données non publiées est plus facile et change les conclusions des guidelines (exemple des sérotoninergiques chez l’enfant).
Hirsh J, Guyatt G. Clinical experts or methodologists to write clinical guidelines. Lancet 2009;374:273-275.
Rawlins MD. The decade of Nice. Lancet 2009:374:351-352.
Kendall T, et al. If NICE was in the USA. Lancet 2009;374:272-273.
