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Nouveauté : les fraudes au peer-review sont rares et difficiles à découvrir !

Points clés

C HaugAu rayon, nouvelles inventions, lisez cet éditorial (21 octobre 2015) de Charlotte Haug dans le NEJM. Elle a bien exposé ce problème que nous avons évoqué plusieurs fois. L’ingéniosité des fraudeurs :

  1. des auteurs peuvent suggérer des reviewers dans certaines revues : donc pourquoi ne pas suggérer des experts connus tout en donnant une adresse email créée intentionnellement pour revenir chez l’auteur ! Bonne idée, car l’auteur devient son propre reviewer, ce qui ne peut qu’accélérer le processus de peer-review, et aussi faciliter l’acceptation !
  2. des rédacteurs de revues ont fait de même : pour aller plus vite, un rédacteur a créé des adresses emails pour des reviewers, correspondant à des boites emails gérées par ce rédacteur. Il faisait le peer-review des articles qu'il envoyait en relectrue. Cela facilite la vie des rédacteurs, et fait croire qu’un vrai peer-review a été fait.

Pourquoi faire cela ? La pression sur les auteurs et les rédacteurs de revues est forte : faciliter le travail de relecture, et accélérer les processus ne peut que plaire !

Combien ont été démasqués, et comment ? Au total 250 articles concernés semble-t-il, mais est-ce exact ? Découverte faite par hasard chaque fois ! 3 auteurs ont été pris : Huyng In Moon le premier, botaniste sud-coréen, puis Peter Chen à Taiwan, et une société de rédacteurs scientifiques à laquelle des auteurs sous-traitaient les articles et les relations avec les revues. Pour ce qui est des 3 rédacteurs pris, ils étaient rédacteurs de revues de Hindawi. Combien de cas ? On ne sait pas..   RetractionWatch estime que 250 articles ont été ainsi publiés (et rétractés ensuite). Mais investiguer semble difficile. Comment prévenir ? Des revues ne font plus appel aux suggestions de reviewers ; des revues n’acceptent plus des adresses email public (mais 25 % des chercheurs utilisent ces adresses). Des signaux d'alerte ont été proposés.

Conclusion : As long as authors are (mostly) rewarded for publishing many articles and editors are (mostly) rewarded for publishing them rapidly, new ways of gaming the traditional publication models will be invented more quickly than new control measures can be put in place.

Bravo à Charlotte Haug pour cet édito ; elle est norvégienne, ancienne rédactrice en chef de Journal of the Norwegian Medical Association pendant 13 ans, et a été Vice-chair du board de COPE ; elle est correspondante internationale pour le NEJM. Son départ du Journal norvégien n'a pas été très clair !

Merci à Eric Caumes

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