The Lancet est silencieux depuis longtemps, alors que les controverses sont nombreuses autour de cet essai qui n’a pas été reproduit. J’ai évoqué cette non reproductibilité en juin 2018 : l’essai PACE, publié en 2011, a évalué 641 patients ayant un syndrome de fatigue chronique. Les critères de jugement ont été changé en cours d’essai. Il n’a pas été reproduit. Les controverses ont été nombreuses, et des institutions 
revoient leurs recommandations pour ne pas suivre PACE….
Le Journal of Health Psychology en juillet 2017 a publié un numéro spécial (aimablement signalé dans un commentaire sur mon billet), et l’éditorial de ce numéro est clair : « It reveals an unwillingness of the co-principal investigators of the PACE trial to engage in authentic discussion and debate. »
Le 22 août 2018, dans une news du BMJ, la rré-analyse et/ou rétractation est demandée : « Pressure grows on Lancet to review “flawed” PACE trial« . Le titre est fort en affirmant que PACE était défectueux (flawed). Une lettre ouverte au Lancet demande une ré-analyse, et elle est signée par plus de 100 personnes, des universitaires anglais et américains, dont 10 politiciens. Un député anglais a même dit “when the full details of the trial become known, it will be considered one of the biggest medical scandals of the 21st century.” Dans cette news, il est fait mention d’un contact avec The Lancet qui ne semble pas avoir répondu. L’article avait été relu en ‘fast-track’ par The lancet, et l’essai a coûté 5,6 millions d’euros en 2011 (fonds publics).
Ceci rappelle les polémiques autour de l’affaire Wakefield (vaccin ROR et autisme) : article du Lancet qui avait résisté pour le rétracter et toute l’histoire de la fraude a été publiée par le BMJ. La rédactrice du BMJ avait accusé le rédacteur du Lancet d’avoir retardé la rétractation… l’histoire se répète.
