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L’intégrité scientifique va mal (2/6) : Le New York Times dénonce les pratiques des revues et experts dans le cancer : les employeurs ferment les yeux

Points clés

nytDes collègues cancérologues n’aiment pas toujours évoquer des pratiques préjudiciables à leur discipline. Trop souvent les liens d’intérêts sont cachés et les revues ferment les yeux, ainsi que les universités et hôpitaux. Quelques cas récents pourraient nous faire réfléchir. Dans un article du 8 décembre 2018, le New York Times décrit au public ces pratiques peu honorables pour notre communauté. Le NYT cible deux revues surtout : le New England Journal of Medicine (NEJM) et le Journal of Clinical Oncology (JCO), et quelques experts peu scrupuleux. J’espère qu’il ne s’agit que de pratiques nord-américaines, et que la nervosité de certains experts français n’est pas liée à ces pratiques….

Que dit cet article facile à lire ?

  • De nombreux experts ne déclarent pas leurs liens d’intérêts lorsqu’ils publient dans ces revues prestigieuses ; les revues ne contrôlent pas les déclarations, et les employeurs de ces chercheurs qui ramènent des dollars ne voient rien !
  • L’article cite des cas :
    • Dr. Howard A. “Skip” Burris III, the president elect of the American Society of Clinical Oncology, for instance, declared that he had no conflicts of interest in more than 50 journal articles in recent years, including in the prestigious New England Journal of Medicine.
    • The issue has gained traction since September, when Dr. José Baselga, who was the chief medical officer of Memorial Sloan Kettering Cancer Center in New York, resigned after The Times and ProPublica reported that he had not revealed his industry ties in dozens of journal articles.  Nous avons présenté J Baselga, car il est européen
    • Other prominent researchers who have submitted erroneous disclosures include Dr. Robert J. Alpern, the dean of the Yale School of Medicine, who failed to disclose in a 2017 journal article about an experimental treatment developed by Tricida that he served on that company’s board of directors and owned its stock. Tricida, which is developing therapies for chronic kidney disease, had financed the clinical trial that was the subject of the article.
    • Dr. Carlos L. Arteaga, the director of the Harold C. Simmons Comprehensive Cancer Center in Dallas, said he had “nothing to disclose” as an author of a 2016 study published in The New England Journal of Medicine of the breast cancer drug Kisqali, made by Novartis. But Dr. Arteaga had received more than $50,000 from drug companies in the three-year disclosure period, including more than $14,000 from Novartis.
  • C’est un peu trop ! Il faudra bien que les employeurs, universités essentiellement, qualifient la non-déclaration de liens d’intérêts de mauvaise pratique qu’il faudrait condamner.
  • Deux revues sont visées : le NEJM et le JCO. Ces revues sont les « Paris Match » de la médecine (le NEJM a un profit de 20 millions de dollars). J’espère que le futur rédacteur en chef du NEJM en 2019 pourra changer les pratiques douteuses de cette revue devenue le bras armé de l’industrie (thèse défendue depuis plus de 10 ans par R Smith) ; je n’y crois pas car le NEJM est une telle vache à lait que tout va continuer ; les profits liés aux tirés à part sont importants ; chaque semaine, un essai merveilleux (toujours bien fait, avec un article remarquable) vous explique qu’une médiane de survie de malades avec un cancer métastatique en soins palliatifs est augmentée de un mois ! Il doit exister des recherches aussi utiles dans d’autres domaines que le NEJM pourrait publier ?

Dans le JAMA, des opinions ont été exprimées, expliquant que la non-déclaration de liens d’intérêts conduit à une falsification de la recherche.

Quel est votre avis sur la question ? Pensez-vous que les universités françaises devraient prendre des mesures envers des cancérologues dont les pratiques sont connues ? Comme ces universités sont parfois dirigées par des experts avec quelques liens d’intérêts, ils ne veulent pas d’ennuis avec leurs collègues. Il est réel qu’en France, l’argent dans le cancer influence des pratiques… mais si vous n’êtes pas d’accord, merci de m’en faire part.

 

 

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