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Les chercheurs français publient dans des revues prédatrices : 9 % des articles pour le Cirad en 2016

Points clés

Cirad PosterJe rigole quand des chercheurs français m’expliquent qu’ils ne se sont jamais faire avoir par des revues prédatrices…. et leur expliquer qu’ils ont gaspillé de l’argent public en le donnant à des escrocs me fait passer pour un imbécile..  Mais nous avons des données qui sont celles du Cirad à Montpellier. Je vous suggère de consulter le poster qui a été présenté lors des journées de la science ouverte à Paris (4 au 6 décembre 2018), et dont j’ai repris le titre dans l’image ci-contre. Le poster donne le lien au rapport (35 pages) de la délégation à l’information scientifique et technique qui est complet et très bien fait : vous pouvez le demander au Cirad. Le Cirad est L’organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes.

Que nous dit le poster ?

  • l’analyse porte sur les années 2012 à 2017;
  • les chercheurs du Cirad publient chaque année entre 700 et 800 articles dans des revues de qualité ;
  • en 2016, 9 % des publications du Cirad ont été faites dans des revues dites prédatrices, un peu plus haut que les autres années ; espérons que ces messages vont dissuader les chercheurs du Cirad et que ce taux va baisser ;
  • 118 revues d’éditeurs prédateurs ont publié des articles de chercheurs du Cirad ;
  • 343 auteurs du Cirad (23 % des auteurs Cirad) ont publié dans des revues prédatrices, et 61 % une seule fois ; 99 chercheurs ont participé à des comités éditoriaux ou évalué des articles ;
  • sur la base des frais de publications, il a été estimé qu’en 2016, le Cirad avait donné 97 000 € aux revues prédatrices !

Il serait intéressant d’avoir des données pour les autres organismes de recherche français, Cnrs, Inserm et autres…   Car l’estimation totale serait alors en millions d’euros donnés à des escrocs…   Inciter à la science ouverte, c’est excellent, mais avoir des chercheurs éclairés serait bien ! Pour cela, le second poster du Cirad est bien : Revues et éditeurs douteux, fléau du web scientifique, ou prédateurs peu scrupuleux, illégitimes, parasites.

Je rencontre beaucoup de chercheurs ayant publié dans des revues que j’estime prédatrices. A Abidjan, j’en vu un chercheur se faire piéger par SCIRP : il a payé 200 € pour son premier articles, 400 € pour le second, et m’a demandé que faire pour le 3ème article accepté pour 800 €…  je ne sais pas s’il a suivi mon conseil. J’ai aussi attiré l’attention sur des groupes comme MDPI et Frontiers que je recommande d’éviter, voire aussi Oncotarget, populaire chez nos amis cancérologues.

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