J’ai publié des billets au cours du temps sur ces chercheurs appelés des ‘gros publiants’. Quel est le seuil ? Pour un article de Nature, c’était plus de 70 articles par an… soyons réalistes : dès 25, c’est beaucoup (deux par mois !). Il y a des thématiques, des labos qui publient plus que d’autres : lesquels ?
Par exemple, nombreux sont les commentaires que j’entends sur les pratiques de D Raoult à Marseille, mais je n’ai pas de preuves… donc pas d’avis.. Le nombre de commentaires nécessite une investigation des référents intégrité locaux pour des actions de prévention. A Marseille, les volumes de publication devraient être à l’ordre du jour de la CME de l’Assistance Publique (AP-HM) et de l’Université ! Idem à Paris et à Lyon. Il y a beaucoup de sujets à discuter. Ils peuvent prendre exemple sur la CME d’Angers qui a déjà discuté d’un cas : malaise local ? Qui pourrait me passer les comptes-rendus de la CME d’Angers car je ne les ai pas ? Dois-je demander au doyen de la faculté de médecine ? Cette démarche à Angers est très vertueuse et mériterait d’être montrée en exemple.. BRAVO. Sans oublier, à Paris, lisez les billets de Leonid Schneider…sur les publications de G Kroemer Dans ce cas, il serait vertueux qu’une commission d’enquête puisse établir la vérité (je n’ai pas d’idée sur ces pratiques, mais l’accueil de Mr Lopez-Otin pose problème).
Ces gros publiants ne prennent pas de risques (ils faut parler les collègues) : un blâme est le maximum, puis un avertissement après 10 blâmes… vous connaissez le truc ! Coluche doit siéger dans les instances de Lyon 1.
Deux exemples pour publier beaucoup :
- les grandes études randomisées, les grandes cohortes génèrent un volume de publications : une équipe espagnole travaillant sur le régime méditerranéen en est à 282 publications sur la même étude PREDIMED.
- Des domaines comme la vitamine D interpellent : faut-il encore publier sur la vitamine D ? Vitamin D dans PubMed donne accès à 78 125 articles (5 mars 2019), avec une cinétique très inquiétante (image ci-contre) car nous sommes à 4 000 articles par an depuis quelques années…. Où va-t-on ? Je vous suggère la lecture d’une réflexion dans le BMJ en 2014, commentant deux revues systématiques et méta-analyses sur la vitamine D : « Vitamin D shows no clear evidence of benefits despite hundreds of studies« …. Et pourtant, des budgets sont alloués à des chercheurs qui ne montreront rien car presque tout a été montré sur la vitamine D. Est-ce que le citoyen veut en savoir plus sur la vitamine D ? Les chercheurs OUI, car ce sont des gisements de publications…..
- Vous pouvez probablement citer des exemples d’études inutiles qui sont néanmoins financées !
PS du 7 avril : mon attention à été attirée sur des propos pour lesquels je n’ai pas vérifié mes sources. Il s’agit de la reprise des informations de L Schneider. J’ai des commentaires parisiens… Je laisse ceux qui veulent commenter apporter des arguments pour ou contre…. car ce billet circule beaucoup
Je remercie ceux qui relèvent mes erreurs
4 commentaires
Bonjour,
A propos de la vitamine D il me semble que seule une étude manque: un étude avec de très fortes doses (équivalentes d’une vie au soleil en méditerranée avec mains et visages au moins exposés à une lumière tantôt directe tantôt indirecte.
Mais je l’ai peut-être ratée ?
Pour donner une idée des doses autrement plus élevées que la supplémentation en général étudiée:
« When an adult wearing a bathing suit is exposed to one minimal erythemal dose of UV radiation (a slight pinkness to the skin 24 h after exposure), the amount of vitamin D produced is equivalent to ingesting between 10000 and 25000 IU.
A se poser des questions sur le surdosage.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3356951/
pas de nouvelles du « Theranos » marseillais ? le « Fake it until you make it » sauce bouillabaisse ?
Hi hi! à Angers c’est le doyen de médecine dont vous parlez !
Bonjour
je n’ai pas lu le compte rendu de la CME pour vous répondre : vous l’avez probablement.
merci