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L’utilisation des pré-publications en médecine devrait être très prudente… car des risques existent

Points clés

PerilsC'est un éditorial du BMJ le 17 août 2020 qui revient sur cette question controversée de l'utilisation des pré-publications en médecine. Il faudrait évaluer le rapport entre les bénéfices et les risques de ces manuscrits non relus par des pairs. Je fais attention, et je n'en cite pas trop… PRUDENCE. Apparus en 1990 en physique, en 2013 en biologie, la médecine était résistante aux pré-bublications jusqu'à mi-2019…  puis la COVID-19 a fait découvrir les pré-publications aux chercheurs….

L'éditorial du BMJ prend pour exemple deux pré-publications sur l'effet protecteur du tabac vis-à-vis du virus SARS-CoV-2, manuscrits qui ont été remarqués. L'un des manuscrits était une petite étude avec des biais. L'autre a été écrit par un auteur n'ayant pas déclaré ses liens avec l'industrie du tabac, en se référant au premier manuscrit. Aucun de ces manuscrits n'évoquait les effets délétères du tabac, en les balançant avec l'intérêt d'une protection vis-à-vis de la COVID-19. Il faudra attendre pour avoir des preuves sur cette question. Ces pré-publications ont été mises en ligne sur Qeios… Ce serveur explique que la publication rapide permet de sauver des vies.. sur quelles preuves ? C'est peut-être l'inverse… Ces plateformes de pré-publications ne contrôlent rien… même pas les liens d'intérêts.

L'intégrité scientifique est menacée par les pré-publications. Le dernier paragraphe de cet éditorial est : "Les pré-publications en libre accès présentent sans aucun doute des avantages, et la publication dans des revues évaluées par des pairs n'est pas une garantie d'intégrité de la recherche. Toutefois, il n'est pas acquis que les avantages potentiels des prépublications l'emportent toujours sur les risques de préjudice, notamment parce que le risque est susceptible de varier selon le type de pré-publications (rapports d'études interventionnelles comparés à des preuves de préjudice émergent, par exemple). L'utilisation des pré-publications et l'évolution des méthodes de publication doivent être considérées avec prudence et faire l'objet d'un examen plus approfondi. Les avantages attendus d'une publication plus rapide des preuves peuvent être compromis par les préjudices causés par la publication, la diffusion et l'utilisation abusive de preuves non fiables."

 
 
 
 
 
 
 
 
 
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3 commentaires

  • En effet si les preprints sont utiles à divers titres, et si le principe permet vraiment d’accroître l’efficacité du peer review, le danger n’est pas moins grand qu’on en fasse une utilisation nocive.
    La solution serait pourtant simple :
    – tout preprint est destiné à une utilisation strictement personnelle, principalement pour coopérer au reviewing, secondairement pour s’informer de l’actualité de la recherche ;
    – on peut sans doute (avec des réserves sur la manière de le faire) signaler l’existence d’un preprint MAIS j’estime qu’il devrait être rigoureusement INTERDIT (sous peine de sanction disciplinaire professionnelle) de se référer aux données d’un preprint, et même de communiquer publiquement à leur propos en dehors du site de prépublication.

    Répondre
  • Plusieurs points à discuter en ce qui concerne les preprints:
    1) il s’agit effectivement d’un outil utile, de plus en plus utilisé, crise Covid ou pas, et surtout accepté par un nombre de plus en plus grand de revues scientifiques et non des moindres.
    2) mais c’est un outil destiné essentiellement à favoriser le processus d’évaluation par les pairs et la communication entre les scientifiques;
    3) en revanche, les scientifiques devraient s’interdir de faire de la communication (communiqué de presse) à propos d’un preprint et les médias aussi;
    4) reste à préciser le statut de ces preprint non encore publiés quant aux publications scientifiques. Je suggérerai volontiers qu’ils ne puissent en aucun cas être cités comme référence mais puissent l’être sous forme de note de bas de page au même titre qu’une communication orale, un abstract de congrès, ou une source internet.
    Bien cordialement
    Bruno Riou

    Répondre
  • Merci pour vos commentaires, et bien d’accord.
    Il faudrait aussi insister sur les liens preprints / articles publiés. Sur les plateformes de preprints, il faut signaler la référence de la publication dans une revue. Inversement, les revues scientifiques doivent ajouter les liens aux preprints. C’est fait par certaines revues.
    Cordialement

    Répondre

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