Identifier si une revue est prédatrice prend du temps. Parfois, il me faut au moins une heure pour être sûr de mon diagnostic. J’ai découvert des services francophones utiles pour ceux qui veulent savoir si une revue est considérée prédatrice. Faut-il abandonner les listes existantes, comme les anciennes listes de Beall ? Il a été précurseur, a pris des risques et doit être félicité pour son travail.
Le site Compass to Publish est proposé par l’Université de Liège et représente un gros travail. Il y a un questionnaire assez bien fait mais qui demande un peu de temps. J’ai testé avec des revues que je connais, dont l’Asian Journal of Medicine and Health : désolé, c’est une revue prédatrice, même si des médecins ‘pro-hydroxychloroquine’ pensent le contraire en disant qu’ils ne sont pas tombés dans le piège.
Un autre projet vient du Québec, fait aussi par des bibliothécaires. Il s’agit de la page Editeurs prédateurs sur le site du réseau de l’Université de Québec. Une vidéo de 3 minutes sur la fable du corbeau et du renard appliquée aux revues prédatrices. Son originalité est une grille à télécharger et appliquer. Bien que longue (pas trop quand même), cette grille est bien faite, et simple à utiliser. Elle m’a apporté une bonne idée, en mettant le nom de la revue suivi de ‘predatory’ dans google pour voir si des commentaires sortent.
Notons aussi les démarches pro-actives du Cirad avec une note : « Le Cirad promeut la publication de ses recherches chez des éditeurs dignes de confiance ». D’autres agences devraient prendre exemple !
J’ai aussi découvert un truc bizarre qui liste des revues légitimes et des revues prédatrice avec des objectifs pas clairs : Open Access Journals. Après des avis de collègues que je remercie, c’est à considérer comme une activité prédatrices, bien que des revues légitimes apparaissent, probablement à leur insu.
Merci à Hugo Catherine et surtout à Cécile Fovet-Rabot qui m’ont apporté des commentaires judicieux amenant à tempérer mes avis parfois négatifs sur les listes de Beall. Je connais J Beall et j’apprécie son travail.