C’est le rapport 2020 de l’ORI (Office of Research Integrity) aux USA qui donne des informations simples et pas détaillées sur l’activité d’investigation des 204 allégations reçues. Il y a une partie sur les corrections de la littérature après identification de méconduites (cela ne porte pas sur 2020 car il faut du temps pour évaluer les citations).
Une constatation déjà connue dans le domaine des lignées cellulaires a été faite :
- pour des cas terminés entre 2015 et 2019, ce sont 164 articles qui ont été signalés comme contenant des méconduites ;
- 74 % (n = 122) ont été rétractés, 20 % (n = 32) ont été corrigés et 6 % (n = 10) sont inchangés au 1 juillet 2020 ;
- ces articles ont été cités 7 138 fois (moyenne 44 fois) ; ces 7 138 articles ont été cités 301 716 fois (moyenne 42 fois)… bien sûr certaines citations ont été faites pour dire que ces articles posaient problèmes, mais combien… nous n’avons pas les données ; il est probable que la plupart des citations ne mentionnaient pas les méconduites !
Ce sont des données dans un rapport… faire attention, car il serait préférable d’avoir une publication avec les méthodes !
La même observations a été faite dans un article de PLOS ONE en octobre 2017 avec pour titre ‘The ghosts of HeLa: How cell line misidentification contaminates the scientific literature‘. Vous lirez « We found 32,755 articles reporting on research with misidentified cells, in turn cited by an estimated half a million other papers. » J’ai analysé cet article en octobre 2017. Rien ne change !