L’auto-plagiat n’est pas toujours compris de la même façon par les chercheurs. Il existe des confusions, et aussi une envie d’éviter ce sujet polémique. Pratiqué dans certaines disciplines avec complaisance, il ne contribue en aucun cas aux progrès de la science. Il permet d’augmenter le nombre des publications au détriment de la bonne information… avec parfois des paraphrasages alambiqués qui ne permettent plus d’identifier les données originales. En 2012, j’avais signalé un cas important en France, et la communauté m’avait répondu ‘Circulez, il n’y a rien à voir’. Les auto-plagieurs sont parfois ces pontes qui acceptent peu la critique constructive. Une complaisance de certaines revues existe. J’ai peu de billets sur l’auto-plagiat, qui pourtant pourrait être considéré comme une fraude (c’est un plagiat). Ce sont des articles qui devraient être rétractés.
Les termes sont utilisés avec des définitions différentes : text-recycling, self-plagiarism, redundant publication, duplicate publication..
Le projet TRRP pour Text Recycling Research Projet avance bien pour proposer une taxonomie des auto-plagiats et autres recyclages de texte : The Text Recycling Research Project is the first large-scale investigation of researchers’ reuse of materials from their own prior work in new documents. Our aim is to better understand text recycling, to help build consensus among stakeholders, and to promote ethical and appropriate practice. Le financement est américain et provient de la National Science Foundation, avec d’autres financeurs. Il y a déjà plusieurs publications, mais il faudra convaincre la communauté pour harmoniser les concepts. Dans l’un des articles, il y a l’image ci-contre pour proposer une taxonomie.
La définition retenue dans ce projet est : ‘Le recyclage de texte est la réutilisation de matériel textuel (prose, visuels ou équations) dans un nouveau document lorsque (1) le matériel dans le nouveau document est identique à celui de la source (ou substantiellement équivalent dans la forme et le contenu), (2) le matériel n’est pas présenté dans le nouveau document comme une citation (via des guillemets ou un bloc d’indentation), et (3) au moins un auteur du nouveau document est également un auteur du document précédent.’