Dans ce décret du 3 décembre 2021 ‘relatif au respect des exigences de l’intégrité scientifique par les établissements publics contribuant au service public de la recherche et les fondations reconnues d’utilité publique ayant pour activité principale la recherche publique‘, prévu dans la loi du 24 décembre 2020, l’intégrité scientifique est définie comme : l’ensemble des règles et valeurs qui doivent régir les activités de recherche pour en garantir le caractère honnête et scientifiquement rigoureux. Il y a 9 articles dans ce court décret.
L’article 2 explique que les établissements doivent promouvoir l’intégrité, former, etc.. et le point 3 est intéressant : Promeuvent la diffusion des publications en accès ouvert et la mise à disposition des méthodes et protocoles, des données et des codes sources associés aux résultats de la recherche afin d’en garantir la traçabilité et la reproductibilité. Ils incitent à la publication des résultats de recherche dits négatifs ; Pour l’instant, nous sommes en retard sur le partage des données dans le domaine médical. D’autres disciplines avancent plus vite.
L’article 3 précise les missions des référents intégrité scientifique (les RIS) avec le point 4 : Garantir la confidentialité de la procédure de traitement des signalements. Le référent assure le respect du principe du contradictoire et la transparence de cette procédure auprès des personnes mises en cause et des personnes ayant effectué le signalement ; et le point 4 semble impossible à mettre en oeuvre alors qu’il est fondamental : Veiller à ce que les données et publications affectées par le manquement aux exigences de l’intégrité scientifique soient signalées aux parties concernées ;
Si cela suppose que le RIS signale les publications douteuses, il y a énormément de travail dans certaines universités : commençons par signaler les gros publiants et les auteurs aux mains sales ? Qui se lance ? Pas moi car les convenances sociales vont tuer celui qui commence… J’ai beaucoup d’ennuis rien qu’en signalant des fraudes comme le plagiat… NO COMMENT. Je suis très seul à penser que les crédits SIGAPS alloués pour des articles rétractés devraient être remboursés par les hôpitaux… En pratique, personne ne rembourse l’argent public mal acquis…. On m’a expliqué que ce n’était pas un problème… car les médecins ne publient pas pour les SIGAPS… vous voulez savoir qui me l’a expliqué ?
Un commentaire
Je parie sur Raoult !
Je dirais que TOUS les médecins ne publient pas pour les SIGAPS, mais qu’il y en a (beaucoup).
Et je suis partisan du remboursement des crédits mal acquis (nous serons deux). L’état demande bien aux associations qui ont fraudé sur leurs objectifs de rembourser les subventions reçues…
Quand j’ai demandé à qui de droit si une suite avait été donnée aux accusations (avec démonstration) des « fraudes aux Westerns » commises par un collègue bien connu (non, pas le Marseillais), on m’a demandé pourquoi je voulais le savoir…