C’est un livre de qualité qui doit trouver ses lecteurs : professionnels de santé et citoyens avertis. Ce livre se veut l’encyclopédie de qualité sur la COVID-19. Tout professionnel de santé qui veut un livre documenté sera satisfait, pas drôle (normal) mais de qualité (bravo). L’auteur, rédacteur de la revue Médecine est un défenseur de la médecine factuelle. Dans ce livre, tout est précis et surtout référencé. Vous aurez l’origine des chiffres avec les 172 citations en fin d’ouvrage (provenant essentiellement de revues prestigieuses citées). C’est un ouvrage didactique, avec des explications. Il y a tout sur le virus, la maladie et tous les traitements. C’est factuel et l’auteur n’attaque pas trop les complotistes sauf Raoult et Douste-Blazy (page 42). Le livre a été écrit avant omicron, mais cela ne gêne pas du tout.
En lisant ce livre, cela m’a permis de revoir toute la maladie et de bien comprendre la physiopathologie. L’histoire de l’hydroxychloroquine (HCQ) est factuelle en expliquant qu’avec les données pharmacologiques et les données cliniques sur d’autres coronavirus, nous avions la réponse dès le début de la pandémie, mais personne n’a écouté. Je ne savais pas que des études animales avaient été faites avec HCQ par une équipe française et publiées dans Nature (page 58 et référence 85). Par d’efficacité chez l’animal. L’auteur regrette à raison que ces études animales HCQ n’aient pas été faites avant l’administration à l’homme, ce qui est le modèle habituel du développement d’un médicament.
Une bonne réflexion sur le BCG car il faudrait creuser cette piste.
Dans le chapitre 8 (page 137), il y a des leçons pour le futur… bonne idée, mais restons humbles. Dans son livre, le rédacteur en chef du Lancet reprend l’exercice anglais (Cyngnus) de 2016 de simulation d’une épidémie de grippe faisant 200 000 morts… et rien n’a été mis en oeuvre pour la COVID. Je reprends un paragraphe de la page 139 : Il y a eu ainsi plus de 2 900 essais thérapeutiques, mais une majorité ne portait que sur de très petits effectifs ou était méthodologiquement médiocre, ne permettant pas de conclusion. La médiane du nombre de sujets inclus dans ces essais est inférieure à 100, ce qui, en tout cas pour les questions les plus pertinentes sur le plan médical (effet sur la gravité de la maladie ou la mortalité), ne permet pas d’obtenir une réponse utile, et on doit malheureusement admettre ‘qu’il y a eu un gaspillage de recherche à une échelle sans précédent’, comme cela a pu être déclaré.
Les 172 références de Philippe Casassus sont suffisantes pour comprendre la maladie et avoir les bonnes données.. oubliez vite les 200 000 autres ou plus qui sont dans PubMed. Un bénéfice quand même : l’obésité des curriculum a continué grâce à des publications sans intérêt pour la COVID-19. Allez lire la revue Médecine car vous aurez des données probantes.
Lien d’intérêt : je connais l’auteur