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Appel à un peu plus de transparence pour la Pravda des chercheurs

Points clés

Un commentaire dans STATNEWS (19 mai 2022) attire notre attention sur un problème récurrent au New England Journal of Medicine (NEJM), à savoir la publication d’articles dans lesquels les liens d’intérêts non visibles dans l’article influencent les opinions des auteurs. Ce n’est pas la première fois que des remarques sur le NEJM sont faites. Rappelons-nous l’analyse de tous les numéros de 2017 montrant que le NEJM était la Pravda des chercheurs. Le NEJM, c’est le meilleur et le pire.

nejm coi

Ce commentaire est à propos d’un article de la rubrique ‘perspectives’ (novembre 2021) sur les prix des médicaments, écrit par 3 experts qui défendent des prix élevés avec des arguments des fabricants de médicaments. Le titre de cette perspective : ‘Drug-Pricing Debate Redux — Should Cost-Effectiveness Analysis Be Used Now to Price Pharmaceuticals?‘ Fixer les prix des médicaments est complexe, et de nombreuses sociétés spécialisées ont un savoir faire que vous n’imaginez pas pour aider les industries à négocier un prix avec des agences gouvernementales. C’est une science

Contrairement à la plupart des revues, le NEJM ne met pas les liens d’intérêts dans les articles, mais fait un renvoi aux déclarations en ligne. Les lecteurs vont probablement moins les consulter que lorsque les liens sont imprimés dans l’article.

L’histoire est la suivante : en 1990, Arnold Relman, rédacteur en chef, a institué la politique consistant à ne pas prendre d’auteurs ayant des liens d’intérêts pour écrire les éditoriaux et les revues de la littérature. Cette politique a été revue en 2002 pour préciser que le NEJM souhaite que ces auteurs n’aient pas de liens d’intérêts financiers significatifs. Tout tient dans l’ajout du mot significatif qui permet des interprétations, et surtout l’acceptation d’éditoriaux écrits par des auteurs ayant quelques liens.

Dans le cas de la perspective commentée, les liens de deux des auteurs sont ceux-ci : ‘Cohen had 48 financial disclosures, all from companies with substantial interest in pricing of pharmaceuticals, biologics, or other medical products, including AbbVie, AstraZeneca, Boehringer Ingelheim, Bristol-Myers Squibb, Genentech, Gilead Sciences, GlaxoSmithKline, Janssen Biotech, Johnson and Johnson, Novartis, Pfizer, PhRMA Foundation, and Precision Health Economics. Of Neumann’s 18 disclosures, 12 were of companies with obvious interests in drug pricing, including Bayer, Merck, and Sanofi Pasteur. Four of Ollendorf’s eight disclosures represented similar conflicts, including Amgen, Eli Lilly, and Sunovion.   Le 3ème auteur est consultant pour des industries pharmaceutiques et de biotech. Il n’y a pas de valorisation des ces liens, mais aux USA, ce sont plusieurs millions de dollars. En 2010, j’avais rapporté le cas d’un neurochirurgien, rédacteur en chef d’une revue scientifique, et qui avait perçu 20 millions de dollars…  Sa revue acceptait très facilement certains articles.

Les auteurs pensent que le NEJM trompe ses lecteurs et appellent à des clarifications qui ne viendront jamais ! Ils ont écrit au NEJM qui n’a pas répondu. La vie est un long fleuve tranquille !

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