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Traitement des questions scientifiques par les journalistes : des progrès en vue ?

Points clés

cdjmLe conseil de déontologie scientifique et de médiation (CDJM) a publié début décembre 2022 des recommandations pour mieux traiter l’information scientifique dans les médias. Le document consultable sur le site et téléchargeable commence ainsi : Le traitement de l’information scientifique exige une attention spécifique en matière de déontologie journalistique. Changement climatique, pandémies, modèle agricole, débat sur les énergies : la science prend une place de plus en plus grande dans l’information des citoyens. Or de nombreux professionnels, lecteurs, auditeurs et téléspectateurs constatent des lacunes dans le traitement médiatique de ces questions : méconnaissance de la démarche scientifique, dérives vers l’information spectacle, parole donnée à des experts dont la reconnaissance des pairs n’est pas garantie.

Nous constatons régulièrement la diffusion de données fantastiques qui seront plus tard démenties sans visibilité médiatique de ce démenti. Ce problème s’aggrave et j’ai commenté une étude faisant l’hypothèse que la communication en science change… est-ce depuis la pandémie à SARS-CoV-2 ou bien avant ? Nous avons moins de bons journalistes scientifiques. Il en reste dans quelques télévisions, et aussi dans la presse papier (quotidiens et magazines). Ce document du CDJM liste des évidences dont nous avons besoin : il est court, bien écrit et consacre une partie spécifiquement à la médecine. Les règles sont groupées en : Bonnes pratiques ; Les sources ; Les publications scientifiques ; Les chercheurs ; Les interviews ; Les sujets santé et médecine.

Je cite quelques points, mais suggère de tout lire (c’est court) :

  • S’assurer auprès d’experts extérieurs à une étude que les travaux des chercheurs ont été conduits dans les règles de l’art et publiés dans une revue scientifique internationale, après un processus exigeant de contrôle par les pairs.
  • Éviter de présenter comme définitifs ou quasi définitifs des résultats de recherche qui se trouvent encore à un stade expérimental.
  • Être prudent à l’égard des résultats divulgués dans le cadre de conférences, s’ils n’ont pas encore été publiés dans une revue scientifique supervisée par un comité éditorial d’experts. 
  • Rendre compte avec prudence des découvertes médicales annoncées par des chercheurs ou des laboratoires pharmaceutiques, qui ont rarement un impact immédiat sur l’amélioration des traitements.
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3 commentaires

  • Je pense que les médecins avant les journalistes devraient s informer .Quand on pense que leurs prescriptions faisaient suite pour beaucoup aux visites de représentants des laboratoires. L’abonnement à la revue prescrire devrait être un premier pas. Il ne sont pas parfaits mais ça peut-être un bon début. Quand on lit tout vos billets on s aperçoit qu il est difficile de faire confiance. Les informations ne devraient être données que s il y a eu étude clinique en double aveugle. Merci pour votre travail.Je trouve dommage que peu de gens laissent des commentaires.

    Répondre
    • Bonjour

      merci pour ces commentaires auxquels j’adhère.. avec une nuance : il faut au moins deux études concordantes en double aveugle pour être convaincu. Une étude ne suffit pas.
      Cordialement

      Répondre
  • Merci pour cette information que je découvre sur votre site. Je suis vos excellents travaux depuis longtemps et lis vos articles de l’AFIS
    Ancien directeur de recherches à l’Inserm et animateur au sein de l’Académie des Sciences Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse de nos cycles de conférences, j’ai eu à faire une conférences face à des politiques et des lobbyistes multicasquettes sur le thème « Douter de tout ou tout croire » pour promouvoir les pratiques d’une bonne science et de sa diffusion…j’aurais aimé l’avoir en main. Ce type d’opération de la part de la professions est une bon début et une bonne chose à poursuivre et répéter.
    Merci encore pour le travail que vous faites.

    Répondre

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