Améliorer l’accès aux soins en diversifiant l’activité des soignants peut se faire par le développement des infirmiers en pratique avancée (IPA). Nous avons vu avant-hier que les IPA publiaient, avec un exemple de publication dans une revue de rang A. Hier, nous avons vu que l’arrivée de nouveaux acteurs qui seraient auteurs d’articles posaient quelques problèmes… surtout pour que les médecins acceptent que des IPA signent des articles.
Les IPA font de la recherche, donc les IPA publient
J’ai eu l’honneur de former des IPAs aux bases de la rédaction pour la recherche en santé, et j’ai beaucoup appris sur cette profession et ses besoins de publier leurs recherches. Des IPAs gèrent des projets de recherche et désirent valoriser et diffuser leurs résultats, mais publier ces recherches nécessite un apprentissage et un soutien.
Dans les pays anglo-saxons, j’ai croisé des infirmières habituées à publier dans des revues scientifiques. En France, il faut former les IPAs pour qu’ils publient dans des revues internationales à comité de lecture.
Une journée (mardi 18 juin, Paris) pour apprendre les bases de la rédaction
Grâce à l’aide d’un organisme de formation, NICEO, je propose ces formations en petits groupes. Je propose un soutien, une relecture des manuscrits en cours et j’ai après la formation pour des relectures et conseils. La dynamique d’un petit groupe permet surtout de partager des expériences. Lors des pauses et du déjeuner, les partages d’expériences sont formateurs : la plupart des IPA voulant publier ont eu déjà des expériences de partage du pouvoir avec les médecins. Ces derniers veulent s’attribuer la paternité de recherches et être les auteurs en meilleure position sur les articles.
En bref, je reprends des conseils de notre livre : une présentation du format IMRaD en expliquant que c’est simple de mettre aux bons endroits les informations attendues par les rédacteurs en chef ; comment faire de bonnes illustrations ; savoir écrire un bon titre (indicatif, informatif ou interrogatif) ; savoir proposer un résumé visuel pour diffuser son travail sur les réseaux sociaux ; les spécificités de la publication de recherches qualitatives souvent faites par des IPA qui explorent des comportements ; les recommandations aux auteurs ; le choix d’une revue, en évitant les revues prédatrices ; et surtout le style scientifique qui n’est pas le style littéraire. Des participants viennent avec des manuscrits en cours et nous en discutons pour les améliorer. Nous pourrons aussi parler du mémoire de master 2, qui devrait conduire à publication.
Je suis à votre disposition pour préparer cette journée, et pour suivre ensuite la soumission des manuscrits.
La formation pourrait s’appeler : Comment publier mieux et plus vite !