Nous sommes dans ces mouvements DEI (Diversity, Equity, Inclusion) en Amérique du nord, et dans de nombreux autres Pays. La Société royale de chimie (UK) a fédéré les actions au sein du Joint Commitment for Action on inclusion and diversity in publishing. C’est un réseau de 56 éditeurs qui regroupe environ 15 000 revues. Les revues doivent communiquer certains indicateurs, et c’est ce qu’ont fait les rédacteurs du JAMA et des 12 revues de la famille JAMA. Ils ont publié les données de 412 rédacteurs (91 % comme taux de réponse) de ces revues et ayant répondu à une enquête (janvier 2024). Des pays comme la France et l’Allemagne ne peuvent pas collecter certaines données sur les races et ethnies. Les données sont dans un éditorial (février 2024) ayant pour titre ‘Advancing equity at the JAMA network — Self-reported demographics of editors and editorial board members‘.
La plupart des rédacteurs de la famille JAMA ont des origines européennes !
J’ai été surpris par certaines de ces données sur 412 rédacteurs. La répartition H/F est excellente: 44 % de femmes, 55 % d’hommes et 1 % ne savent pas. En 2021, c’était 38 % de femmes. Les noirs sont passés de 6 % (2021) à 11 %, et les blancs prédominent (62 %). Pour les origines éthniques ou les ancêtres, les zones géographiques étaient diverses, et j’ai extrait une partie du tableau. Attention, ce sont des % dans la colonne, sur 412 rédacteurs. Oui, il y a 43 % de l’Europe de l’ouest et 25 % de l’Europe de l’est, mais la plupart d’entre eux sont probablement américains.. et l’éditorial ne nous informe pas sur ce point.
Dès 2021, un éditorial du JAMA avait annoncé ces positions en faveur du DEI. C’est l’impulsion de la nouvelle rédactrice en chef qui est une américaine née en Allemagne, et qui n’est pas blanche.
PS : je pense qu’un éditorial n’est pas la forme la plus appropriée pour publier des données originales… il faut une ‘research letter’ avec tous les détails méthodologiques, et un éditorial faisant référence à la source.