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Nous avons besoin d’une liste de revues recommandables en santé… surtout pour éviter la déferlante « Robot journals for robot readers »

Points clés

Nous avons discuté les risques de l’IA (Intelligence Artificielle) pour le système des publications…

Robot journals for robot readers : on y est presque ! Comment l’éviter ?

En bref, l’IA va accélérer la rédaction des articles et le volume d’articles soumis va augmenter. En bref, les revues de complaisance et les revues prédatrices vont faire le peer review en quelques heures, parfois avec de bonnes remarques. En bref, les rédacteurs en chef ne sauront plus si les manuscrits soumis ont été écrits avec l’IA. Tout ira robot readerencore plus vite sans se poser de questions :

  • comment les revues sauront que les résultats et manuscrits soumis sont réels ?
  • est-il éthique de faire du peer review en alimentant ces LLMs (Large Language Models) avec des manuscrits non évalués, etc..
  • est-il éthique de faire le peer review avec l’IA sans informer les auteurs, sans demander le consentement des auteurs va devenir commun ;
  • les délais de publication d’un mois des revues prédatrices et de complaisance vont encore diminuer ; la communauté, critiquant des revues légitimes qui travaillent bien, sera contente…
  • payer 1 à 3 000 € quand le système SIGAPS en ramène dix fois plus est un super business….

Outre changer le système d’évaluation, supprimer les indicateurs mafieux, il existe une conduite vertueuse :

La liste des revues recommandables en santé : déjà 3 400 revues…  c’est suffisant

Sur le site de la CDD, il y a une position très vertueuse : La conférence des Doyens de médecine (CDD) et le Conseil national des Universités (CNU santé) veulent lutter contre les « revues prédatrices » qui nuisent à la qualité et à l’intégrité des publications scientifiques.

Depuis 2020, un énorme travail a été fait sous l’égide des CNU santé, et la conférence des doyens et initialement de Santé Sorbonne Université.

Cette liste n’est ni exhaustive, ni parfaite, et elle est actualisée quatre fois par an. Avoir 3 400 revues pour publier des recherches en santé, est-ce beaucoup ? Peut-être…  en tout cas, il n’en faut pas plus. Des méthodes de travail ont été mises en place, et un comité évalue toutes les demandes d’ajout de revues à cette liste. Les méthodes et la composition du comité sont accessibles sur le site de la CDD. Cette liste contient les revues recommandées concernant 58 spécialités médicales… donc elle couvre largement le domaine santé. Il faut la télécharger et inciter nos collègues à soumettre leurs manuscrits à ces revues. Le monde académique doit reprendre le pouvoir sur les revues.

Ma position personnelle est de conseiller à tous nos collègues d’enlever leurs noms de ces comités de rédaction pléthoriques. Ils ne travaillent pas ou peu pour ces revues.. mais cautionnent ce système qui va être totalement contrôlé par l’IA… Leurs avis ne sont pas toujours suivis par ces revues mercantiles. Ils cautionnent ces numéros spéciaux que j’assimile à des salons d’articles refusés.

PS : je suis membre du groupe d’experts qui examine les demandes pour ajouter des revues à la liste.

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