Le numéro d’été de Science & Pseudo-Sciences est en kiosque pour alimenter vos lectures estivales. Ce numéro 349 contient un long dossier sur les documentaires. Le sommaire complet est dans le dossier de presse.
Démystifier les documentaires trompeurs ou mensongers
Cette introduction du dossier est en accès libre sur le site de l’Afis (Association Française pour l’Information Scientifique). Voici le début : Le documentaire est un genre cinématographique qui bénéficie d’une image de sérieux et apparaît comme une source d’information digne de confiance : supposément fondé sur des données factuelles, on attend de lui qu’il nous apporte des informations objectives et des clés de compréhension du monde.
Ce dossier montre que certains documentaires sont trompeurs, notamment dans les domaines scientifiques. Le dossier a 13 chapitres BRAVO. Du documentaire au documenteur est un chapitre qui montre que certains de ces films soutiennent des thèses accusatoires, voire polémiques, avec des procédés de manipulation.
La conclusion de l’introduction du dossier citée ci-dessus se termine ainsi : L’historien Pierre Miquel faisait remarquer, à propos des documentaires historiques : « Quand vous faites de l’histoire, vous cherchez la vérité. Quand vous faites du spectacle, vous cherchez à plaire. Vous ne pouvez pas chercher à plaire en cherchant à être vrai ! ». Cette réflexion pourrait s’étendre à tous les documentaires traitant de science ou de médecine. Le spectacle est un piège nécessaire : sans lui, le documentaire ne sera pas visionné, mais avec lui, nous sommes embarqués dans une vision personnelle. L’interprétation de l’auteur est donc une partie constitutive de tout documentaire. Un des objectifs de ce dossier est de fournir un certain nombre d’outils pour permettre à chacun des spectateurs que nous sommes d’exercer son esprit critique, de reconnaître la part d’interprétation, de décider d’y adhérer ou non, mais aussi d’identifier les indices d’une tromperie.
Nombreuses informations en 144 pages
Outre le dossier Documentaires qui occupe la moitié du numéro, il y a les rubriques habituelles et un court dossier intitulé « Vers un dépassement de la controverse sur les OGM ?« . L’introduction de ce dossier est en accès libre. Les combats d’arrière garde existent toujours… il faudra s’en sortir.
Toujours une critique de l’ostéopathie. C’est difficile d’avoir une opinion sur une pratique qui est bien admise dans des pays anglo-saxons, exercée par des professionnels reconnus. Allez voir ce qui se passe aux USA, au Royaume-Uni, en Australie. En fait, c’est une accusation du système français plutôt que du métier d’ostéopathe… ne pas confondre. Il est vrai qu’en France, grâce au Ministère de la Santé, c’est un vrai bordel sur la formation l’installation, etc… Par contre dire que les pratiques ne sont pas scientifiques, sans preuves, c’est vrai …. mais appliquons aussi ce raisonnement à des professions acceptés comme la masso-kinésithérapie…
Par contre, l’article « La face cachée de l’homéopathie » est excellent. Beaucoup pensent que l’homéopathie est à base de plantes… faux, il y a des préparations à base de sel de table, de cendre volcanique d’Islande, d’uranium radioactif, se sécretion de glande anale de putois, d’abeilles mises vivantes à macérer, voire de coeurs et foies putréfiés de canards de Barbarie. Vous connaissez ce denier truc vendu à 22 € sous le nom d’Oscillococcinum.
Un commentaire
L’ostéopathie est en effet un vrai métier : elle sert à gagner sa vie en tirant profit d’un savoir-faire auprès d’une clientèle. Mais quoi qu’on puisse en dire, quel que soit le pays où l’on l’exerce, c’est une pseudoscience comme beaucoup d’autres pratiques thérapeutiques depuis la nuit des temps.
Fort opportunément, l’effet neurobiologique qu’on appelle placebo confère à ces pratiques une utilité non négligeable si elles sont utilisées avec sagesse et circonspection – ce qui est malheureusement trop rare.