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Toujours la problématique de cette inflation d’articles… les quotidiens et magazines informent le public

Points clés

J’ai plusieurs fois présenté cet excellent travail de collègues, dont l’un est à Grenoble. Ce sont les médias grand public qui en ont le mieux parlé. En France, L’Express a publié un article le 29 septembre 2024, avec le titre : « Comme si on était avant le krach » : l’ombre d’une ‘crise des subprimes’ de l’édition scientifique. Le Monde a présenté l’étude le 12 novembre 2024 avec pour titre : L’inflation du nombre de publications scientifiques interroge.

Scientific publishers are producing more paper than ever

C’est le titre de cet article du novembre 2024. The Economist en Angleterre vient d’évoquer cette economist 2recherche avec de bonnes iconographies que je reprends ci-dessous avec des commentaires.

La figure 1 (non reprise ici) montre que le nombre d’articles publiés dans des revues indexées dans Web of Science (WoS) était de 1,7 millions en 2013 et de 2,8 millions en 2022.

La figure 2 ci-contre explique que les augmentations de volume des articles sont essentiellement dues à la publications de numéros spéciaux. Sur cette image, à gauche, il y a trois éditeurs que je qualifie de complaisants (Fontiers, Hindawi, MDPI) comparés à trois éditeurs légitimes de l’ancien monde (Nature, Springer et Wiley). Les numéros réguliers en rouge et les numéros spéciaux en rose : c’est clair ! Ce sont des revues indexées dans le WoS.

economist 3La figure 3 montre les changements de stratégie quant aux délais entre la soumission et la publication d’un article. En dessous, ce sont les éditeurs traditionnels (Elsevier, Nature, Springer, Taylor & Francis, Wiley) dont les courbes de 2016, 2019 et 2022 se superposent : les délais entre soumission et publications varient entre quelques jours et 200 jours, avec un plateau de 75 à 150 jours environ….

Par contre les éditeurs de complaisance (Frontiers, Hindawi, MDPI) ont changé leurs stratégies au cours du temps : en 2016, la courbe grise avait un pic après 50 jours et une descente lente jusqu’à 150 jours. Ces éditeurs ont pris des mesures pour raccourcir les délais et pour 2019, et surtout 2022, les courbes ont changé avec un pic vers 30 jours. Cette image illustre bien l’effort d’accélération des décisions. Est-ce au détriment de la qualité de l’évaluation par les pairs ? Est-ce une amélioration des algorythmes ? Est-ce l’entrée discrète de l’intelligence artificielle pour l’évaluation des articles ?

L’article à la base de toutes ces analyses a été publié sous forme de préprint arXiv d’abord, puis par la revue QSS (Quantitative Science Studies) en novembre 2024.

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Un commentaire

  • Bonjour,
    Très bien tous ces commentaires sur les revues et éditeurs prédateurs. Mais avez vous des données sur les organisateurs de pseudo-congrès (j’en reçois environ cinq par jour!). Est-ce qu’il y a des notions sur la façon de financer ces « congrès » par les Universités (crédits de laboratoires par exemple) et avez vous notion que certains chercheurs en font mention dans leurs CV?
    Bien cordialement

    Répondre

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