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Le CNRS et probablement les autres institutions étranglés par les frais de traitement des articles (APC)

Points clés

Frais de publication : « Nous sommes au bord du gouffre » est le titre d’un billet de blog du Cnrs fin juin 2023. Je ne suis pas convaincu que des mesures seront prises…   et il n’y a qu’à faire un pas en avant. Il s’agit d’une interview d’Alain Schuhl, directeur général délégué à la science au CNRS, qui a été commentée par ailleurs. L’interview est courte et mérite lecture, car il y a des données économiques !

L’augmentation est double

Le volume des articles publiés dans des revues gold demandant des frais de traitement des articles à l’acceptation (FTA dits APC) augmente ainsi que les FTA. Ces FTA vont aux groupes historiques d’éditeurs, Springer en tête, et à des groupes d’éditeurs en zone grise.

gouffreJe cite A Schuhl : Ensuite, nous observons une hausse importante des montants payés à deux éditeurs en accès ouvert natif, Frontiers Media et MDPI (Multidisciplinary digital publishing institute). Il s’agit des deux éditeurs pour lesquels la hausse des dépenses d’APC a été la plus marquante en l’espace de quatre années : nous avons ainsi observé une hausse de 139 % chez Frontiers Media et de 746 % chez MDPI , dont les montants d’APC moyens par article sont aujourd’hui du même ordre de grandeur que ceux de Springer Nature.

Les instances d’évaluation ne semblent pas en avoir conscience car il suffit de payer pour publier : « En donnant la possibilité d’être publié moyennant un paiement d’argent, le système auteur-payeur a accru la possibilité de publier une recherche aux antipodes de toute déontologie ou intégrité scientifique. »

Au bord du gouffre ! Un pas en avant ?

Il faut commencer par interdire de publier dans des revues prédatrices et chez des éditeurs mercantiles : MDPI est devenu en quelques années le troisième éditeur mondial en nombre annuel d’articles. Pour le CNRS, il est aujourd’hui le quatrième éditeur en termes de quantités publiées par nos unités, et le second éditeur en termes de montants d’APC payés. Frontiers Media montre une dynamique de croissance analogue, avec des pratiques éditoriales comparables.

Des initiatives timides existent. Citons bien sûr le CNRS en avril 2022, et la Conférence des doyens de médecine en juin 2023…  mais il en existe d’autres. C’est la guerre..  et le combat entre éditeurs à buts lucratifs et organisations publiques ne fait que commencer.

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