C’est en 2003 que la première version des GPP (Good Publication Practice guidelines for company-sponsored biomedical research) a été diffusée… puis actualisée épisodiquement en 2009 avec GPP2 et 2015 avec GPP3. Sous l’égide de l’ISMPP (International Society for Medical Publication Professionals) et avec le concours d’environ 20 sociétés savantes de rédacteurs, tout est mieux organisé. Les GPP ont pris en considération les GPCAP (pour abstracts de congrès).
Ces recommandations ne sont pas assez connues des milieux académiques bien que ce soit encore les Annals of Internal Medicine qui publient ces GPP 2022 (il n’y a plus de numéro de version.. pas de GPP4). Il y a deux documents : un article de 7 pages dans les Annals décrivant les objectifs, méthodes de travail, les sections revues, et le plan du supplément ; les recommandations sont explicitées dans ce supplément de 24 pages. La lecture des deux documents est informative, et très utile. Tout est en accord avec la plupart des recommandations pour les professionnels de santé, de ICMJE à EQUATOR, PROSPERO, etc… C’est Lisa DeTora qui a été la principale rédactrice de ces documents ; elle est professeur associé dans le département Writing Studies and Rhetoric de l’Université Hofstra, aux USA (Long Island, New York). Ce type de poste académique n’existe pas en France….
Que retenir ? Les objectifs : These GPP guidelines apply to publications of biomedical research conducted by or in collaboration with companies or company sponsors. Such research includes but is not limited to clinical research, translational and biomarker studies, nonclinical research, health economics, real-world evidence, and outcomes research. Les publications : We define “publications” as peer-reviewed or peer-oriented biomedical publications, such as manuscripts, meeting presentations, posters, and abstracts, including enhanced content, preprints, and plain-language summaries (PLSs) of or about such publications. Il y a les PLS, les posters (très peu)…
L’article décrivant les grandes lignes insiste sur quelques points : les changements, ajouts et suppressions par rapport aux GPP3 ; environ 150 experts ont participé, en incluant les relecteurs, tables rondes, etc.. ; Principes généraux d’éthique et de bonnes pratiques de publication ; Principes de protection de l’intégrité de la recherche et des données ; Principes pour promouvoir la transparence ; Principes pour soutenir l’inclusivité ; Principes relatifs à la qualité d’auteur, à la contribution et à la responsabilité ; Principes pratiques de planification.
Beaucoup de réflexions sur le statut d’auteur… etc… ainsi que la collaboration avec des patients comme auteurs, contributeurs….
Tout est en accord avec la dernière version de l’ICMJE concernant la race et l’ethnie dans les articles. C’est dommage que les départements universitaires ne suivent pas ces exigences dédiées aux rédacteurs professionnels et aux départements de recherche des industries. Bien que peu populaires, rappelons qu’il existe des données montrant que les articles supervisés par les industries sont de meilleure qualité que les articles académiques….